UNE LONGUE HISTOIRE POLITIQUE INTRIGANTE AVANT L’ASSASSINAT DU PRÉSIDENT NTARYAMIRA CYPRIEN LE 06 AVRIL 1994 AU RWANDA
Un autre président victime comme NDADAYE Melchior par la stratégie des putschistes.
Extrait de mon journal en 1994 , Par Philos ( M. Niyongabo Philippe )
Les Burundais ont failli tomber dans le piège tendu par les putschistes dans une action combinée Burundo-Rwandais dans le but de bouter dehors une fois pour toute la population burundaise en liant l’assassinat du président NTARYAMIRA Cyprien et celui du Rwanda voisin Juvénal Havyarimana. Heureusement Dieu aime le Burundi et ses habitants malgré la folie des nostalgiques putschistes
Pour le peuple Burundais une fois dans l’histoire, cette population blessée avant par l’assassinat du président NDADAYE n’est pas tombé dans les pièges tendus savamment dans le but d’amplifier le spiral des violences au Burundi en 1994. Pourtant le surnom que la population de Bujumbura rural avait attribué à NTARYAMIRA le remplaçant malgré la déstabilisation des quartiers de Bujumbura. “MUKOREKUMBONE” le coup fatal pour voir la population descendre sur Bujumbura n’a pas eu lieu pour mettre le Burundi et le Rwanda dans une même poubelle des génocidaires.
DIFFICILE SUCCESSION
Tous les dignitaires qui étaient sous protection des Ambassades décidèrent d’aller au Club des Vacances pour être protégés par les bérets verts qu’on croyait en dehors du putsch du 21 OCTOBRE 1993.
Ntibantunganya qui était Ministre des Affaires Etrangères devient Président du Parti pour mieux organiser le Frodebu et encore, pour accéder à la Magistrature suprême. Seulement il avait un grand problème : Les militaires qui avaient tué son épouse risquaient de l’assassiner s’il devenait Président de la République. Il devrait coûte que coûte commencer à la Présidence de l’Assemblée Nationale. C’était mieux pour lui afin d’attendre la suite des événements. Comme on devrait procéder à une Convention de gouvernement après trois mois du règne Kinigi issue du parti Uprona ce Premier Ministre de Ndadaye qui assurait l’intérim, le Frodebu sur influence de Ntibantunganya désigna comme Candidat à la Présidence Ntaryamira Cyprien.
LE PRÉSIDENT NTARYAMIRA Cyprien en 1994.
Président de la République du Burundi pendant tout juste deux mois du 5 Février 1994 au 6 Avril 1994 ,Cyprien NTARYAMIRA après avoir connu une mort violente, délibérément provoquée, dérange toujours ceux qui de peur d’être démasqués, s’efforcent de la plonger dans l’oubli.
SA BIOGRAPHIE …
Il est né le 6 mars 1955 sur la colline Gitwe, dans la zone Mageyo, commune de Mubimbi, province de Bujumbura rural Cyprien NTARYAMIRA suit l’école primaire à Rushubi jusqu’en 1968 , puis le cycle d’orientation du collège st Esprit de Bujumbura.
En 1972 , il doit se réfugier au Rwanda où il reprend ses humanités de 1973 à 1976, en section scientifique au collège de Rilima dans la préfecture de Kigali . C’est à l’université nationale du Rwanda qu’il obtient son diplôme de bachelier en science (1979) ainsi que celui d’ingénieur Agronome (1982).
Co fondateur, au Rwanda de BAMPERE une branche du MEPROBA ( Mouvement des Etudiants Progressistes Barundi ) dont le siège était à Bruxelles il y occupe la fonction de responsable du département de l’information. En décembre 1979, il fonde avec M. Salvator BUYAGU, Melchior NDADAYE, Jérôme NDIHO, Festus NTANYUNGU, Jean NDIKUMANA, Syvestre NTIBANTUNGANYA et d’autres, le Parti des Travailleurs Burundais (UBU) de tendance socialiste, où il était chargé de la formation politique et idéologique.
En mars 1983, il rentre au Burundi comme précurseur de Melchior NDADAYE et travaille d’abord comme conseiller à la direction générale de la planification agricole, puis en janvier 1984, il dirige la région cotonnière nord à la COGERCO..
En 1985 au mois de mai, il est incarcéré à la prison centrale de Mpimba pendant une année, pour motif strictement politique, sans avoir bénéficié de la moindre forme de procès. En fait, il lui était reproché de diriger un réseau d’opposition politique clandestin (l’UBU) en l’occurrence au régime de BAGAZA qui ne le tolérait pas. Pour la petite histoire, il semblerait que soit sur l’intervention de Madame Bagaza, une amie d’enfance qu’il ait été mis en liberté.
C’est l’époque de la création clandestine du parti SAHWANYA FRODEBU, fondé par douze personnes dont Cyprien NTARYAMIRA, Melchior NDADAYE, NYANGOMA Léonard, en août 1986 dans un quartier populaire de Gitega. C’est à cet endroit même que furent jetées les bases du parti Uprona par Mirerekano, Thaddée SIRYUMUNSI , Nugu et d’autres avant même les accords de Bugarama scellant l’alliance avec le Prince Louis Rwagasore qui contrairement à ce qu’écrit Jean pierre Chrétien. Car apparemment Rwagasore ne serait pas le Père fondateur de l’Uprona seul.
Cyprien NTARYAMIRA tout comme Melchior NDADAYE fait partie de l’aile, devenue majoritaire au sein de l’UBU favorable à une adaptation idéologique, une “perestroïka” répondant au nouveau courant perceptible dans les relations internationales qui culminera avec la chute du mur de Berlin. Avec la création du Fond de la démocratie au Burundi, c’est désormais l’option de la voie pacifique, légale et électoraliste pour la transition démocratique qui l’emporte au détriment de la voie révolutionnaire originale. L’essor du FRODEBU s’appuie notamment sur l’alliance avec d’autres formations y compris celles d’inspiration non socialiste d’où le sens du mot « front » Cyprien NTARYAMIRA devient membre du bureau politique et responsable chargé des questions économiques du FRODEBU. Après avoir été directeur Général de l’Agriculture et de l’élevage à partir de décembre 1987, il est nommé Ministre de l’Agriculture et de l’Elevage en juillet 1993 dans le gouvernement de Madame Sylvie KINIGI sous la présidence de S.E Melchior NDADAYE.
Après la mort de Ndadaye en 1993, les politiciens se réfugient au club des vacances et se réorganisèrent.
Entre temps au Club des Vacances, Nyangoma Léonard avait suggéré la création et l’agrément des J.D.BU pour mieux défendre la population. Tout le Comité Directeur était d’accord de former des jeunes au Club des Vacances.
Des jeunes comme Savimbi alias Kashirahamwe, Jean Paul, et Mahoro étaient parmi eux en formation par les 200 militaires français qui formaient les bérets verts.
LES PREPARATIFS DES EXTREMISTES TUTSI POUR L’EPURATION ETHNIQUE.
Les Tutsi radicaux eux commençaient à former une milice des Sans Echecs et des Sogedems en les armant. Avant que Ntaryamira soit investi Président Conventionnel, à Nyakabiga, Musaga, Ngagara, les jeunes Sans Echecs recrutés par Bagaza, Nzeyimana Joseph, Hitimana, Mananwangari, Mukasi etc. procédaient à l’épuration ethnique dans ces quartiers.
Le 5 février 1994 pendant les cérémonies d’investiture de Ntaryamira, les jeunes “Echec et Sogedem” tuaient et brûlaient les maisons des Hutu appuyés par les Bérets Rouges et les Gendarmes. Un certain Mutabazi chef des J.D.BU avait combattu avec acharnement dans les rues de Nyakabiga pour protéger les maisons des Hutu et Tutsi démocrates qu’on commençait à brûler.
Il était impossible de vaincre ces Sogedem appuyés par des blindés de Bikomagu. Un certain Batiri agent de la B.T.C et Rutsiba y trouvèrent la mort tandis qu’à Kigobe, les Bikomagu, les Daradangwe trompaient les Frodebistes sous la bénédiction de Monseigneur Bududira.
Un représentant des églises protestantes, un représentant de la religion islamique et les fameux magistrats, maudissaient le Seigneur par une bénédiction ironique qu’ils donnaient au nouveau Président tandis que leurs acolytes entamaient un minutieux plan d’éliminer tous les démocrates gênants en se servant de Ntiba.
Après la mort de Ndadaye, les nombreux militants honnêtes du Frodebu commencèrent à s’interroger et à s’inquiéter. Notons qu’un homme qui avait déserté le Frodebu pendant 2 ans (1988-1990) et qui l’avait regagné grâce à la bonté de Ndadaye venait de prendre en main le Parti après le tragique assassinat du Président.
Il s’agit de Monsieur Sylvestre Ntibantunganya. Son souci était d’écarter au plus vite les leaders survivants parce que d’autres avaient été assassinés le 21 0ctobre 1993.
Des 14 dirigeants du Frodebu, il en restait après la mort de Ndadaye 10 personnes à savoir : Nyangoma Léonard, Ntibantunganya Sylvestre, Sendegeya Christian, Ndayegamiye Frédéric, Ndikumana Nephtali, Ntaryamira Cyprien, Ciza Bernard, Batungwanayo Noël, Bikorindagara Sylvestre et Mme Kibasha Claudette.
Huit personnes de faible envergure et sans charisme. Pour Ntibantunganya. Il fallait donc écarter les hommes de grande envergure et de grand charisme : Messieurs Sengegeya et Nyangoma. Comme en 1965 sous le gouvernement Muhirwa, l’Uprona se débarrassa du Hutu Mirerekano Paul et du Tutsi Siryuyumunsi Thadée…….
Ce faisant, Ntibantunganya et son groupe recoururent à des intrigues, à des magouilles et des mensonges à l’insu des deux ténors. Ils s’opposaient avec acharnement au désarmement avant de désarmer les esprits.
Il expliquait que seuls Nyangoma et Sendegeya ne veulent pas la paix Il convient de signaler que Ntibantunganya et ses amis parvinrent à influencer des diplomates en poste à Bujumbura et des représentants des organismes internationaux qui crurent en la nécessité de la mise à l’écart de nos braves pour réussir le désarmement.
L’un d’eux était Abdallah. C’était dans une réunion à Kigobe où Bikomagu, Abdallah et Nyangoma prirent un véhicule pour aller voir ce qui se passait à Kamenge. La population était entrain de combattre l’armée de Bikomagu et on étudiait comment aller les désarmer. Nyangoma venait de défendre le peuple Burundais par ces termes : “N’allez pas tuer les pauvres de Kamenge. Etudions tout d’abord pourquoi ils se sont armés et trouvons la solution en désarmant les esprits”.
Ils allaient à Kamenge quand Bikomagu dans sa phonie autorisa à ses militaires de tirer sur Nyangoma. Les combattants de Kamenge possédaient aussi des phonies et captaient Bikomagu. Pour sauver Nyangoma on tira en même temps et les militaires désorientés eurent de la peine à distinguer la voiture de Bikomagu et celle de Nyangoma. Tout le monde se cacha dans un caniveau.
Après ce coup, on inventa que Nyangoma était le chef des bandes armées et qu’il fallait l’arrêter. L’autre mensonge était plus grave encore.
Le 4 avril 1994 à 18 heures, 2 mois après l’investiture de Ntaryamira, Sendegeya était chez lui après une dure journée de travail, il reçoit la visite de son beau-frère, un officier supérieur de l’armée Burundaise sans même un bonsoir, il tonna ” Christian, vous êtes fous, qu’est-ce que j’apprends ? Vous voulez faire un coup d’état pour renverser le président Ntaryamira ? » Stupéfait, Sendegeya lui demanda de répéter ce qu’il venait de raconter. “Oui, dit-il, vous et le Ministre Nyangoma veulent faire un Coup d’Etat, pour renverser Ntaryamira qui est entrain de désarmer les Hutu à Kamenge et Kinama ? Sendegeya calma son beau-frère qui continua à lui révéler le secret.
Sendegeya lui dit. “Vous le croyez cher beau-frère avec quels militaires allons-nous faire ce coup d’état ? Vous êtes sans ignorer que Nyangoma et moi sommes parmi les hommes à abattre ? Comment d’un coup aurions-nous des alliés militaires pour faire un coup d’Etat ? »
“Oui répondit-il, il paraît que c’est les militaires Hutu de Bururi, il y a quand même quelques centaines. Quelques centaines de Bérets verts contre des milliers de militaires Tutsi ici à Bujumbura, peuvent-ils réussir un putsch ? »
Son beau-frère réalisa qu’il devait s’agir d’un montage ou plutôt d’un complot contre eux mais entre temps Ntaryamira changea la garde présidentielle et, comme conseiller à la Présidence, il invitait régulièrement Bagaza.
Troublé par les informations très graves qu’il venait d’entendre, Sendegeya alla en parler à Ntibantunganya qui était son proche collaborateur et Président de l’Assemblée Nationale et lui, son adjoint.
D’un ton indifférent ou quasi-moqueur, Ntibantunganya répondit “ Je l’avais appris aussi”. “Alors pourquoi ne m’en avez-vous pas parlé ? » Lui demanda Sendegeya ?
Le lendemain Sendegeya alla voir le Président Ntaryamira. “Il paraît que moi et Nyangoma nous nous organisons pour un putsch, Monsieur le Président Ntaryamira ? » “Etes-vous au courant de ça ? » Spontanément, le Président Ntaryamira lui répondit oui. Que c’est d’ailleurs pour cette raison que le Président avait renvoyé de sa garde tous les militaires Hutu de Bururi ! Un Tutsi est toujours coriace. Sans tomber au découragement Sendegeya se mit à lui expliquer l’impossibilité de la chose et à lui prouver qu’il s’agit d’un coup monté par les extrémistes Tutsi pour le tuer un jour sans protection des Hutu.
Il finit par comprendre que ce sont des gens qui voulaient les diviser. Il lui promit de l’appeler le 7 avril pour en parler en profondeur mais , comble de malheur, le Président Ntaryamira mourra le 6 avril 1994 dans l’attentat contre l’avion du Président Rwandais Havyarimana.
Quand le 6 avril 1994 le Président Ntaryamira venait de mourir au dessus de Kigali,les Hutu de Bujumbura plus précisément de Mutakura, cibitoke, Nyakabiga, Musaga et Ngagara étaient soit en cachette à Bukirasazi , Kamenge.chez un certain Papa grâce, le mari de Ghores, les Phares ( Philos et Amures) assistaient à une manifestation . Les Rwandais de Mutakura et Cibitoke dansaient et chantaient en disant: “Mporona iratsinze nka mbere, Kinani cananiye Kagame kiratashe” pour dire l’Uprona gagne de nouveau et l’invincible de Havyarimana devant Kagame disparaît. D’autres Hutus avaient tellement peur entre autre Philos et son épouse . A ce moment même une belle sœur de Philos qui s’appelle Vios devrait partir en Belgique. Aucun véhicule n’était disponible, même les taxis manquaient pour arriver à l’aéroport. Philos, MARCOS ,et les amis dont Nzopfabarushe fiancé fictif à l’époque de Vios l’accompagnèrent en passant par Buterere tandis que des coups de feu sporadiques crépitaient à Kamenge. Pendant deux heures dans la boue de Kinyankonge ils arrivèrent à l’aéroport international de Bujumbura couvert de saleté. Arrivé à l’Aéroport, Vios trouva très difficilement de l’eau pour se laver et pouvoir se changer. Dans l’avion une hôtesse de l’air voulait la chasser croyant que Vios n’était qu’une Rwandaise qui fuyait mais elle fut sauvée par son nez car l’hôtesse était Tutsikazi . c’était la chance qui commençait à sourire à la petite Vios qui fuyait Bujumbura. Arrivée en Belgique la pauvre belle sœur de Philos n’eût pas la chance de quitter l’aérogare car les autorités Belges ne voulaient pas lui donner l’asile car elle était partie comme touriste pour se camoufler. Elle passa deux jours dans l’angoisse et retourna à Bujumbura. Surtout Kamenge était sous les tirs des militaires et Philos et son épouse Marcos s’étaient réfugiés à Bwiza. C’est ainsi que Vios arriva à Bwiza avec une grande tristesse. Mais après une semaine Philos et son épouse avaient tout fait pour faire passer Vios en France , et elle arriva en Belgique saine et sauve.
LES RACCOURCIS DE LA HONTE (source Ijambo les quatre vérités)
Ceux qui ont négocié la Convention du gouvernement du 10 septembre 1994 ont fait une grande erreur car ils se sont improvisés comme des éternels sauveurs des putschistes.
Dans les moments les plus sombres et les plus tragiques, nous pouvons nous permettre d’oublier des choses mais pas les mots que notre héros NDADAYE Melchior avait dit : toute personne qui veut gouverner le pays devra s’adresser au peuple par les urnes, le peuple étant seul souverain. Or NTIBANTUNGANYA Sylvestre osa passer outre en se prenant pour un Président de la République à part entier. Il s’est donné le surnom cynique de Bwegu sans l’aval du peuple et sous la seule caution de la signature de quelques individus venus partager les postes, les portefeuilles à huis clos, comme des voleurs, hors du verdict populaire. C’est le même NTIBANTUNGANYA qui avait dénoncé une charte de l’unité parce que placé au dessus de la Constitution, comme le fut ensuite la Convention du gouvernement, conclue entre individus prétendants représenter des partis politiques.
Ntibantunganya est devenu l’ouvrier de l’armée putschiste dans le seul espoir d’être maintenu au pouvoir, il réunissait l’inconstitutionnel son club de Conseil de sécurité et décidait, le 18 juin 1995 de la création d’entités territoriales, dénommées secteurs, violant ouvertement la Constitution en ses articles 4 et 111 point 3, faisant relever cette prérogative du domaine de la loi et du parlement. Sylvestre NTIBANTUNGANYA refuse obstinément de redresser, dans l’humilité, tous ces graves manquements.
Ces manœuvres au sommet de Etat ont commencé au niveau du FRODEBU en ce qui concerne Bwegu et son club de chercheurs de portefeuilles. L’article 58 des statuts du FRODEBU précise que c’est le Congrés national qui élit le Comité Directeur National. Prenant tout le monde de court, Bwegu a unilatéralement nommé un Comité directeur National. Même collégialement, le comité directeur national ne pouvait pas s’auto-élargir, cela relève du népotisme le plus obscur car seul le Congrès national du Parti dispose des pouvoirs les plus étendus, les autres instances n’ayant autorité que sur les organes d’échelon inférieurs; Ces manœuvres ont permis à Bwegu Ntiba d’insérer dans cet organe directeur élargi et hors statuts des personnes pêchées au dehors comme Charles KARIKURUBU, inscrit sur la liste des députés UPRONA à Bururi et qui allait se retrouver messager du FRODEBU dans toutes les négociations.Malgré toutes ces manœuvres honteuses et deux années passées à genoux, à faire la publicité d’une armée occupée à décimer la population, Bwegu NTIBA qui a remplacé NGEZE dans son rôle d’appuyer les putschistes sera remercié le 25 juillet 1996 par le même homme fort BUYOYA. Avant ce limogeage par Buyoya Bwegu aura l’occasion de chasser ses concurrents du FRODEBU NYANGOMA ET SENDEGEYA.
Pendant ce temps quelque part chez Ntibantunganya, le Ministre des Affaires Etrangères Ngendahayo Jean Marie qui était en mission diplomatique de trois mois , apprenant la mort de Ntaryamira, téléphona à Monsieur Ntibantunganya:
“Allo, Mon cher Président, C’est moi Ngendahayo le Muganwa. Tu sais, c’est le moment ou jamais d’écarter Nyangoma et Sendegeya. Il faut les écarter de leurs fonctions. C’est le moment ou jamais mon Président. Tu sais! Ils nous gênaient beaucoup!! La communication téléphonique fut captée quelque part à l’état major de l’armée populaire à l’aide d’un poste radio qu’on mettait sur une ligne haute tension et en plus toutes les communications étaient entendues.
Les politiciens n’ont pas d’amis. On savait que les frères Ngendahayo Jean marie et Déo étaient des amis intimes de Nyangoma.
Nyangoma avait été fâché de voir que pendant trois mois de pouvoir de Ndadaye, Ngendahayo Déo n’avait pas encore été nommé à un poste. Il aurait été nommé Maire de la ville de Bujumbura. Tout le monde savait d’ailleurs que dans la nuit du 20 au 21 octobre le jour du coup d’Etat, ce sont les deux frères qui s’étaient précipités chez Nyangoma et l’amener se cacher quelque part avec eux. Pourquoi alors ce carnage du peuple Burundais et surtout les gens du même Parti ! . Les cadres et les militants du Frodebu commençaient eux aussi à s’inquiéter des déchirements internes au niveau du comité Directeur au moment où il fallait plutôt s’unir d’avantage.
Pourtant Ngendahayo et Ntiba ne supportaient pas que Nyangoma et Sendegeya aient engagé une lutte armée sans leur accord alors que tous les cadres étaient d’accord pour former les F.D.D.
LES NOUVEAUX RACCOURCIS DU PRESIDENT SURNOMMÉ BWEGU NTIBA
Les putschistes et leurs complices de l’opposition, appuyés par les milices, ont toujours déclenché la terreur pour obtenir toutes les concessions voulues. En décembre 1994, ils ont exigé le départ de Minani de l’assemblée générale, en janvier et février 1995 pour investir comme premier ministre Antoine NDUWAYO, surnommé « BAGOSORA »
En mars 1995 pour obtenir que NTIBANTUNGANYA qui se prenait pour un président de la République entier BWEGU à signer des décrets en égal avec un subalterne. Ainsi, la convention de gouvernement n’aura été que le début d’une série de concessions aux putschistes.