Dans « L’Euro. Comment la monnaie unique menace l’avenir de l’Europe », son nouvel ouvrage publié le 14 septembre, Joseph Stiglitz (Prix Nobel d’économie en 2001) dresse des pistes de réformes pour sauver l’union monétaire. Il évoque aussi, sans tabou, la possibilité d’un « divorce à l’amiable » au sein de l’Union européenne.
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Joseph Stiglitz a décroché le Prix Nobel d’économie en 2001. Entre le taux de chômage élevé, une croissance faible et la montée des populismes, il pointe l’euro comme le responsable des principaux maux dont souffre aujourd’hui la zone monétaire européenne.

Six réformes
Dans son nouveau livre « L’Euro. Comment la monnaie unique menace l’avenir de l’Europe » (« The Euro: How a Common Currency Threatens the Future of Europe »), Joseph Stiglitz propose six réformes pour sauver ou tuer l’euro: une vraie union bancaire, une mutualisation des dettes, un cadre commun de stabilité, une BCE réformée, une convergence favorisée, un plein-emploi et la croissance encouragés et une prospérité partagée

Dans ce bilan, plusieurs scénarios sont évoqués: un divorce à l’amiable de la Grèce et même un abandon de l’euro par l’Allemagne.

Deux zones euro
« La monnaie unique était censée apporter la prospérité et favoriser la solidarité européenne », souligne Joseph Stiglitz dans Le Figaro. »C’est un échec depuis le début. Elle a juste fait le contraire, avec des dépressions dans certains pays même plus profondes que la Grande Dépression. »

Dans son ouvrage, Joseph Stiglitz estime aussi que « la fin de la monnaie unique ne serait pas la fin du projet européen ». Il faudrait entamer une douce transition par la création de deux zones euro: une au Nord et une au Sud, avec un système de coopération flexible entre les deux.

Christophe Da Silva
Source: Le Figaro, Le Monde