Une alerte sur les réseaux sociaux avec prière d’en faire une large diffusion : « Ici à la prison de Gitega, les détenus sont à couteaux tirés avec la police. On vient enlever le colonel Muporo. Il a refusé de sortir de sa cellule. Maintenant règne une tension extraordinaire !».
Même si son association a été radiée par le ministère de l’Intérieur, le défenseur des droits de l’homme et des prisonniers Pierre Claver Mbonimpa répercutera cette alerte et prendra soin d’annexer l’identité du colonel Muporo : « Il s’appelle Léonidas Hatungimana, alias Muporo. Il a le grade de colonel. De sa cellule à la prison de Gitega, on veut le conduire à la direction mais il résiste. »
Selon M. Mbonimpa, le colonel a refusé de se présenter à la direction «puisqu’il y a un plan d’enlèvement de ses confrères des autres prisons ». Et de demander d’intercéder auprès de toutes les autorités compétentes « pour mettre fin au harcèlement à l’endroit des prisonniers ».
“Pas de soulèvement à la prison de Gitega ». Mise au point d’Alexis Manirakiza, directeur de cette maison pénitentiaire. Il livre sa version des faits : « La commission de discipline du ministère de la Défense et des Anciens Combattants (MDNAC) a voulu rencontrer le prisonnier Muporo comme elle le fait pour tous les militaires détenus dont la condamnation est définitive. Mais Muporo n’a pas voulu la rencontrer. La commission est repartie ».
Une précision du directeur Manirakiza: la présence à la prison de Gitega de la commission du MDNAC a suivi la procédure normale : le MDNAC avait demandé l’autorisation au ministère de la Justice de rencontrer ce détenu. Le ministère de tutelle avait à son tour informé la prison de Gitega.
by Philippe Ngendakumana