Les sénateurs burundais ont adopté mardi le 29 août 2017, à 100%, deux documents importants, à savoir le projet de loi portant missions, composition, organisation et fonctionnement de l’observatoire national pour la prévention et l’éradication du génocide, des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité ; et le document relatif à l’état des lieux de la situation des droits de l’homme en République du Burundi après la crise survenue le 26 avril 2015.
Concernant le texte relatif à la mise en place de l’observatoire national pour la prévention et l’éradication du génocide, le ministre de l’Intérieur et de la Formation patriotique, M. Pascal Barandagiye (photo) qui a fait l’exposé des motifs, a indiqué que l’intérêt de ce projet de loi n’est plus à démontrer. En effet, a expliqué le ministre Barandagiye, avec la Constitution de 2005 actuellement en vigueur, le gouvernement a senti la nécessité de suivre régulièrement l’évolution de la société burundaise du point de vue de la question du génocide, des crimes de guerre et des autres crimes contre l’humanité.
La mise en place de cet observatoire permettra donc de prévenir et d’éradiquer les actes de génocide, les crimes de guerre et les autres crimes contre l’humanité. Dans cette optique, le ministre de l’Intérieur et de la Formation patriotique a rappelé qu’avec les temps qui courent et au regard de la situation vécue en 2015, il s’est avéré opportun de mettre en place cet organe constitutionnel pour afficher la ferme volonté du gouvernement de combattre à jamais toutes les mauvaises langues qui prédisent le génocide au Burundi.
S’agissant de l’état des lieux des droits de l’homme, les sénateurs burundais ont reconnu que bien qu’il y ait encore des défis à affronter, la situation des droits de l’homme s’est progressivement améliorée après le mouvement insurrectionnel déclenché le 26 avril 2015. Dans ce contexte, le document adopté indique que la plupart des cas de violation des droits de l’homme identifiés depuis le 26 avril 2015 ont été traités par les juridictions burundaises. D’autres sont toujours en cours de traitement du fait de leur complexité.
BUJUMBURA, 30 août (ABP)