En moins de 24 heures, deux résolutions viennent d’être votées sur le Burundi par le Conseil des Droits de l’homme des Nations Unies dont le siège est à Genève.
Une histoire inédite dans les rouages des Nations Unies.
En droit, interne ou international, le principe de « non bis in ibidem » est sacré. Aujourd’hui, sur le cas du Burundi, je me demande si ce principe ne devrait pas prévaloir.
Ce cas du Burundi est un cas sui-generis puisqu’il est unique en son genre. Il fait découvrir la faiblesse et l’impartialité du conseil des droits de l’homme. Il vient aussi de mettre à nue l’incapacité du président du conseil qui ne dispose d’aucun pouvoir de décision.
Le conseil est une caisse de résonance de l’Union européenne et d’autres grandes puissances. Les pays émergeant ou en voie de développement ne jouent que le rôle de figurants.
Les résolutions n’ont pas la même valeur. Elles n’obtiennent de valeur que par rapport à leurs initiateurs.
La résolution initiée par le groupe Afrique n’a t elle pas de valeur au regard du Conseil ? Pourquoi sa valeur est rejetée par le groupé UE. Cela doit être interpréter comme un dédain des européens vis à vis des africains et des pays émergeant.
La seconde résolution va t elle avoir plus de crédit puisque initiée par l’UE ? Pour quelles aisons ?
Sur le plan juridique, il est incompréhensible qu’une même affaire soit traitée différemment par le même juge, ici comprenait le président du conseil des droits de l’homme.
Pourquoi a t il accepté le vote d’une seconde résolution sur le même État et sur les mêmes affaires et ce, en moins de 24 h ? Qu’est ce qui a présidé à ces agissements abjects digne d’un crétin ? Qui a interjeté appel ? Avait il intérêt à agir ?
Dans tous les cas, le traitement réservé au Burundi jette un discrédit aux organes des Nations-Unies en général et au Conseil des droits de l’homme en particulier.
Dans les temps qui courent, le Burundi est en droit légitime d’exiger le départ du président du conseil des droits de l’homme. Ce dernier devrait d’ailleurs démissionner de son gré pour ne pas souiller les autres présidents des organes des Nations-Unies.
La sagesse doit primer.
Lu pour vous, Ruvyogo Michel