Les ETAT-UNIS , le VATICAN, la BELGIQUE et la FRANCE coupables du GENOCIDE REGICIDE DU BURUNDI DE 1972.
Gitega ( Capital du Burundi ), 29/04/2024 – A partir de 1959, une alliance formée par les ETAT-UNIS , le VATICAN, la BELGIQUE et la FRANCE a orchestré la fin d’INGOMA Y’UBURUNDI, l’état traditionnel des Barundi, pour établir une structure étatique néocoloniale.
Le 25 décembre 1959, le décret intermédiaire belge a marqué le début de la déconstruction du système politique traditionnel des Barundi, INGOMA, poussant les structures familiales centrales, les MIRYANGO, à céder la place aux PARTIS POLITIQUES qui allaient façonner une nouvelle ère de DEMOCRATIE et de royauté à la Belge ( LE ROYAUME DU BURUNDI ). Ce n’est qu’en 1966, après un coup d’État militaire mené par des officiers burundais formés à Saint-Cyr en France, que la REPUBLIQUE fut proclamée, mais la consolidation de ce changement ne fut réelle qu’avec l’assassinat du MWAMI NTARE Ndizeye, le REGICIDE, le 29 avril 1972, un acte qui scella définitivement la chute d’INGOMA Y’UBURUNDI.
La transition vers un état néocolonial impliquait également une refonte économique, marquée par la suppression de l’UBUMU, le système socio-économique traditionnel des Barundi. Les HUTU formaient la colonne vertébrale de l’UBUMU. Les HUTU produisaient les ressources nécessaires pour satisfaire aux besoins des Barundi. Ces dernières étaient redistribuées de manière juste par les fonctionnaires que étaient les gestionnaires justes TUTSI. L’UBUMU, ou la PLANIFICATION SOCIO-ECONOMIQUE ou plan harmonieux de redistribution des ressources des Barundi, était réalisé par les BANYAMABANGA à la demande du MWAMI, chef des Barundi, en concertation permanente avec les BATAKA, soit les chefs des MIRYANGO des Barundi. Ce système fut remplacé par une économie de marché inspirée des théories occidentales du 18ème siècle, notamment celles d’Adam Smith, développées à une époque marquée par l’esclavage, un crime contre l’humanité.
Entre 1967 et 1973, un sombre chapitre s’ouvrit avec LE GENOCIDE CONTRE LES HUTU DU BURUNDI, aboutissant, sur une population totale de près de 3 millions, à l’assassinat de plus de 500 000 personnes HUTU ( tués parce que HUTU ) et à l’exil de près d’un million d’autres entre avril 1972 et début 1973. Suite à ce GENOCIDE, des coopérants français et internationaux affluèrent pour implanter l’ECONOMIE DE MARCHE, dans un contexte où la population HUTU avait été décimée ou contrainte à l’exil.
Ainsi, le 29 avril demeure gravé dans la mémoire collective burundaise comme le jour du double cataclysme : le REGICIDE et le GENOCIDE CONTRE LES HUTU DU BURUNDI, marquant une rupture irréversible avec le passé et le début tumultueux d’une nouvelle ère politique et économique au Burundi.
Sources : Nahimana P. , http://burundi-agnews.org, Lundi 29 avril 2024 | Photo : L’ALLIANCE ROYALE DU BURUNDI, minorityrights.org