Burundi : Le Cameroun et le Zimbabwe rejoignent bientôt BRICS+.

GEOPOLITIQUE, AFRIQUE

En Afrique, le Cameroun et le Zimbabwe se préparent à rejoindre les BRICS+. Ainsi, ils vont rejoindre bientôt l’Afrique du Sud et l’Éthiopie renforçant l’influence de l’Afrique dans le nouvel ordre mondial multipolaire.

Gitega, 5/06/2024 – Depuis le début de l’année 2024, sept nouveaux pays (Cameroun, Pakistan, Sri Lanka, Syrie, Thaïlande, Venezuela et Zimbabwe) ont officiellement déposé leur candidature pour rejoindre les BRICS+ (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud, Émirats arabes unis, Égypte, Iran et Éthiopie) avant le sommet de Kazan en Russie en octobre de cette année 2024. Ce geste marque un tournant dans la géopolitique mondiale, prouvant que nous sommes désormais dans un monde multipolaire qui redéfinit l’ordre économique global.
Les BRICS+ réduisent leur dépendance à l’USD en développant des alternatives pour le commerce international et les réserves de devises. Pour la Globalisation Unipolaire Américaine Néolibérale (GUAN) [1], la dé-dollarisation rend l’avenir de l’USD incertain à cause des BRICS+.

Les BRICS+ représentent une alternative géopolitique pour le Burundi, lui offrant une chance de retrouver son indépendance et de se libérer de l' »État néocolonial ». Ingoma est l’État traditionnel des Barundi et l’Ubumu son système socioéconomique traditionnel.

Agressé à partir de 1879, puis colonisé de 1884-1885 à 1962, un crime contre l’humanité, par l’Angleterre, le Vatican, la France, l’Allemagne et la Belgique.
De 1959 à 1972-1973, les USA, le Vatican, la France et la Belgique ont instauré au Burundi un État néocolonial, imposant de force la République et l’économie de marché comme système économique.
À partir de 1989, avec la chute du Mur de Berlin et la fin de l’URSS en 1991, la GUAN s’est répandue à travers le monde, y compris en Afrique, accompagnée de la « démocratisation » mise en place par la France, qui voulait défendre son pré carré africain colonial face à la GUAN. Le Burundi, État néocolonial, s’est ouvert à la GUAN et s’est « démocratisé », provoquant la guerre civile burundaise de 1993 à 2003.
De 2005 à 2015, l’État néocolonial du Burundi, soumis à la GUAN et démocratisé, s’est tourné vers la Chine et ses nouvelles routes de la soie en Afrique.
En 2015, la GUAN a tenté un coup d’état militaire pour installer un régime militaire anti-Chine au Burundi. La tentative a échoué.
De 2015 à 2020, l’État néocolonial du Burundi s’est libéré de la GUAN qui avait imposé une guerre humanitaire et économique. Le Burundi a émergé comme un « État néocolonial démocratisé ».
De 2020 à 2024, après la mort (cf. assassinat ) de S.E. Nkurunziza Pierre, président populaire, et l’arrivée de S.E. Ndayishimiye Evariste, Général Major, l’État néocolonial du Burundi démocratisé s’est de nouveau ouvert à la GUAN. Cependant, la GUAN souhaite installer un État néocolonial anti-Chine et anti-BRICS+ au Burundi.

Comme les pays de l’AES [2] au Sahel, le Burundi devrait s’engager dans la dynamique des BRICS+ (Sud Global), seule option garantissant sa sécurité et sa survie.

 

NOTES :

[1] Le Burundi face à la GUAN – Globalisation Unipolaire Américaine Néolibérale | https://burundi-agnews.org/diplomatie/le-burundi-face-a-la-guan-globalisation-unipolaire-americaine-neoliberale/
[2] L’AES (Alliance des États du Sahel) est une organisation de défense mutuelle créée en septembre 2023 par le Mali, le Niger et le Burkina Faso.

Sources : Nahimana P. , http://burundi-agnews.org, Mercredi 5 juin 2024 | Photo : infobrics.org, Wikipédia.

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