Burundi/justice: Demande d’une commission médicale dans l’affaire MBONIMPA

Bujumbura, ce jeudi 11 septembre 2014, la -n-ième épisode du procès fortement médiatisé de M. Pierre Claver MBONIMPA (Président de l’APRODH) s’est joué au Tribunal de Grande Instance (TGI) de la Mairie de Bujumbura. M. Pierre Claver MBONIMPA est poursuivi pour attente à la sécurité intérieure et extérieure de l’Etat du Burundi. M.Pierre Claver MBONIMPA était absent -pour maladie- ( hospitalisé depuis le vendredi 29 août 2014) et représenté par une -cohorte- d’avocats.

Les avocats de M. Pierre Claver MBONIMPA étaient là pour plaider sa liberté provisoire pour cause de maladie.
Le ministère public voudrait plaider sur le fonds du dossier mais la nouvelle stratégie de la défense depuis quelques semaines consiste à plaider la maladie pour éviter la prison assurée à leur client. Car le dossier de fond de M.Pierre Claver MBONIMPA est très très faible…
Le ministère public l’a rappelé lors de cette audience. Il voudrait plaider en présence de M.Pierre Claver MBONIMPA. Le ministère public a demandé que le siège leur donne un autre rendez-vous proche et la mise en place d’une commission médicale pour analyser l’état de santé de M.Pierre-Claver Mbonimpa. Car, selon les avocats-conseils de M.Pierre Claver MBONIMPA, mercredi soir, il avait une température approchant les 36°C. Or la température normale du corps humain se situe entre 36 et 37°C. Le ministère public voudrait que la défense cesse ce petit jeu juridique. Les avocats du président de l’Aprodh estiment que la commission médicale demandée par le Ministère public n’est pas approprié.
L’affaire a été prise en délibéré et les juges se prononceront ce lundi 15 septembre 2014.

La rue burundaise ne comprend pas pourquoi une personne, – qui a menti, en accusant – le Burundi d’être entrain de faire la guerre en RDC Congo ; – et qui a fait imaginer qu’un génocide se préparait dans la Région – , doit pouvoir bénéficier d’une quelconque clémence… Ces accusations graves sont des – casus belli – si bien avec la RDC Congo que le Rwanda voisin. L’affaire est grâve pour les conséquences que les accusations de M.Pierre-Claver Mbonimpa, auraient pu produire au Burundi et dans la Région. Cela aurait été « la CPI » ( Cour Pénale Internationale) pour toutes les autorités à la tête de l’Etat du Burundi aujourd’hui ! M.Pierre-Claver Mbonimpa, qui est la personne qui accuse n’est pas jeune. On ne peut pas dire qu’il s’agit d’une erreur de jeunesse…
A quelque mois des élections de 2015, des – accusations en sourdine- montent de plus en plus dans la région des Grands Lacs, pointant du doigt des services secrets français en action …

DAM, NY, AGNEWS, le samedi 13 septembre 2014