Les Burundais seuls maître de leur destin (Ndaruzaniye)

Le Président de la Configuration Burundi de la Commission de consolidation de la Paix, S.E. Monsieur Paul Seger vient de rencontrer ce soir les représentants des organisations de la société civile burundaise.

Le Processus électoral et l’environnement politique burundais à la veille des élections étaient deux points saillants de notre rencontre avec lui.

Certains intervenants ont manifesté leurs préoccupations faisant savoir que le processus se déroule mal et que l’atmosphère politique est nuageux. Ils n’ont pas oublié de montrer que le 3eme mandat pour les uns ou le 2eme mandat pour les autres, risquent de faire dégénérer la sécurité.
D’autres ont remercié l’ambassadeur Paul Seger pour son investissement lors de la mobilisation des PTF pour financer le CSLP II. Ils ont montré que dans tous les pays du monde, à l’approche des élections, des tensions politiques s’exacerbent car tout le monde veut se positionner. D’où on observe des chicaneries et dissensions au sein des partis politiques, car les uns mettent en avant les intérêts individuels au lieu de faire prévaloir ceux de tout un peuple.

Ils ont également fait savoir que la Constitution de la République du Burundi prime sur tous les autres textes légaux et que l’accord d’Arusha a été entièrement versé dans la constitution actuelle.

Néanmoins, elle renferme des articles qui se contredisent sur le mandat du Président. Le législateur de l’époque l’aurait expressément fait d’où cette interprétation divergente de ces articles.
Il faut donc laisser les instances habilités à trancher : Ici on parle de la Cour Constitutionnelle.

En guise de conclusion, Le Président de la Configuration Burundi de la Commission de consolidation de la Paix, S.E. Monsieur Paul Seger a dit qu’il a vu que la question du mandat de Pierre Nkurunziza est interprétée différemment et qu’il appartient aux burundais de prendre en main le destin de leur pays en usant des moyens paisibles et non violents. Il a appelé au respect de la charte de non violence électorale signée par toutes les parties prenantes au processus électoral.

Bref, il n’a pas pris position comme certains le lui ont demandé mais a laissé entendre que c’est une question burundo-Burundais.

Il a fait savoir que cette interprétation divergente sur le 3eme mandat témoigne le climat de pluralisme d’opinions et que la position de l’un ou l’autre doit être respectée.