Burundi : Visite du Premier Ministre à Muyinga pour vérifier la taxation minière / Buhumuza

ECONOMIE, GLOBALISATION

Le Premier Ministre se rend à Muyinga afin d’inspecter l’exactitude de la contribution fiscale des exploitants d’or, soulignant ainsi l’engagement continu du gouvernement Burundais à assurer la conformité fiscale dans le secteur minier

Buhumuza (Muyinga), 16/05/2023 – Aligné avec la politique socio-économique des Barundi, et plus particulièrement son volet économique, l’ambition est de stimuler la production dans le secteur minier. C’est dans ce cadre que M. Ndirakobuca Gervais, Lieutenant Général de Police, Premier Ministre du Burundi, a été chaleureusement accueilli par M. Barutwanayo Jean Claude, Gouverneur de la province de Muyinga. Une réunion a eu lieu en présence d’un parterre complet d’exploitants d’or du pays, ainsi que de nombreux acteurs étatiques supervisant cette activité économique clé.
La discussion a porté sur l’exploitation des mines d’or dans le pays. Le Premier Ministre a exprimé sa gratitude envers les ministres, les administrateurs présents et la police, dont la collaboration est essentielle à la réussite de cette activité. M. Barutwanayo a confirmé que les activités dans le secteur minier se déroulaient sans encombre sur les différents sites.
Le Premier Ministre Ndirakobuca a souligné l’intérêt général à l’ensemble des participants, exhortant les exploitants de minerais à respecter la loi en évitant le vol et la fraude dans les mines. Ces ressources, a-t-il rappelé, constituent une richesse nationale et non individuelle, renforçant ainsi l’importance de leur gestion rigoureuse et responsable. Ce rappel s’avère indispensable dans la mesure où la majorité des exploitants d’or barundi se plient avant tout aux lois du marché, avant même celles du Burundi.

Suite au génocide régicide du Burundi, marqué par l’épisode tragique de 1959 à 1972-73, une économie de marché [1] s’est imposée de manière autoritaire aux Barundi, établissant un système socio-économique néolibéral dans le pays. Cette imposition a replacé le Burundi sous l’égide d‘un système économique occidental, descendant du capitalisme responsable de la colonisation de l’Afrique, de l’Asie et des Amériques, et ayant conduit à l’émergence des empires européens à partir du 17ème siècle, y compris le Vatican (ou Empire Romain) et les empires britannique, français, néerlandais, danois, suédois, portugais et espagnol.
Cette transition a supplanté le système économique traditionnel  -cosmocratique [2] – planifié des Barundi, basé sur une redistribution harmonieuse à tous les Miryango du pays des biens produits par les Bahutu et les Bahima, s’appuyant sur les ressources de l’Etat – Ingoma y’Uburundi – . Cette production, gérée et redistribuée équitablement par les Batutsi ( des Bahutu initié(e)s par les Bashingantahe ou Bapfasoni), était issue de tout un système socio-économique créé et régulé par les Batwa et les Bagumyamabanga, et mis en œuvre, contrôlé de manière juste, équitable et harmonieuse par le Mwami, aidé par les Batware et les Baganwa.

L’économie de marché établie a relégué l’État à un rôle secondaire et a propulsé les marchés au premier plan pour décider des investissements, de la production, de la distribution et des échanges de biens et de services, remplaçant ainsi les Barundi en tant que décideurs.

Notes : 
[1] Marché des biens de consommation , Marché des services, Marché des capitaux, Marché monétaire, Marché immobilier, Marché des matières premières etc. Chacun de ces marchés fonctionne selon les principes de l’offre et de la demande et contribue à l’économie globale d’un pays.
[2] Des états créés en s’appuyant sur les lois scientifique du Cosmos, de la Nature

Source : Nahimana P. , http://burundi-agnews.org, Mardi 16 mai 2023 | Photo : RTNB.BI

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