Le jeudi mars 2024, dans les enceintes de l’Hôtel de ville de Bujumbura, il s’est tenu une réunion d’échange sur la bonne gouvernance et la propreté dans la mairie de Bujumbura.
Plusieurs autorités étaient, à commencer par le président de la République ; le ministre de l’Intérieur ; le maire de la ville ; les administrateurs des communes urbaines ainsi que les chefs de quartiers.
Selon le ministre Martin Niteretse, la corruption règne toujours au sein de l’administration puisqu’il n’y a plus de service gratuit : « La population se lamente comme quoi avant d’obtenir un service public auquel elle a pourtant droit, elle doit d’abord soudoyer les préposés à rendre ces services. Ce qui est de l’injustice ».
Il ajoute qu’il y a un peu du désordre dans l’administration : « Les gens font des choses qui sont contraire à la loi et, dans presque tous les quartiers, l’administration n’y fait rien. Tout cela, c’est la population qui nous le révèle. »
En ce qui concerne la propreté, le ministre Niteretse affirme sans ambages que Bujumbura est sale alors qu’elle devrait être la province la plus propre de toutes les autres provinces.
« Bujumbura devrait être l’exemple pour les autres provinces dans la propreté. Les sociétés de propreté ne font pas leur boulot alors que la population leur donne de l’argent. Il y a même des sociétés qui jettent des ordures dans les endroits des établissements scolaires et dans d’autres endroits inappropriés si ce ne sont leurs véhicules qui sont de véritables ordures », a-t-il dit.
Le chef de l’Etat n’a pas été non plus tendre. « Le Burundi n’est pas développé. Cela est dû aux autorités qui ne font pas correctement leur travail. Les colonisateurs nous ont formatés. Nous voulons vivre sans travailler, vivre dans la ruse ».
Le président Ndayishimiye fait alors un appel à la population de beaucoup travailler et de faire des économies : « Pour être riche, nous devons produire, personne ne devient riche en mendiant. On doit aussi faire des économies pour faire des projets à la fin qui vont nous aider pendant notre retraite. »
Au sujet de la propreté, Ndayishimiye a appelé les gens à être allergique face à la saleté avant de demander à la population de rendre propre le pays ainsi que les ménages. Les sociétés qui s’occupent de la propreté doivent être équipées en véhicules en bon état et rendre de bons services à leurs clients partenaires.
« On doit planter des fleurs pour rendre beau notre pays et faire la propreté autour de nous. Arrêtons l’habitude de jeter n’importe où les bouteilles en plastique » a insisté le chef de l’Etat.
Le président de la République s’est alors rendu au marché de Ruvumera pour se rendre compte de la propreté qui y prévaut. Il a constaté que le marché est sale et a démis de ses fonctions le commissaire du marché avant de suspendre les activités de la société qui assure la propreté dans ce marché. Il a fini par appeler les commerçants à préserver la propreté de leur lieu de travail.
Par Aristide Niyonkuru (Iwacu)