Présentation du rapport CVR 2023 au Parlement, révélant les détails des génocides de 1965, 1969, 1972-73 et leur impact persistant sur la diaspora burundaise.
Bujumbura, 11/04/2024 – Juste avant le 29 avril, une date qui résonne profondément au sein de la diaspora burundaise. Chaque année, ce jour là, les Barundi se rassemblent pour se souvenir du génocide contre les Hutu du Burundi en 1972/1973 [ cfr : https://burundi-agnews.org/genocide-contre-les-hutu-du-burundi-en-1972/ ]. Jeudi, le très estimé Monsieur Ndayicariye Pierre Claver, président de la Commission Vérité Réconciliation (CVR) du Burundi, a remis solennellement le rapport d’étape pour l’exercice 2023 à l’Honorable Ndabirabe Gelase Daniel, Président de l’Assemblée Nationale. Ce geste marque l’ouverture officielle de la session qui va voir ce rapport discuté en séance plénière au sein d’un Parlement réuni en congrès.
Dans ce document dense, on trouve les témoignages recueillis au fil d’une enquête minutieuse sur les génocides de 1965, 1969 et 1972-73 [ cfr : https://www.youtube.com/@cvrburundi271/videos ]. Les pages du rapport listent les noms des victimes Hutu et des familles Tutsi endeuillées par ces tragédies, tout en annonçant un recensement des personnes assassinées ou disparues, de celles qui ont risqué leur vie pour protéger les autres, et de celles qui ont cherché à se faire pardonner.
Ce rapport fait également état d’interviews et de données recueillies parmi les membres de la diaspora burundaise dispersés à travers le Kenya, la Tanzanie, la Belgique et les États-Unis, tous liés par ce passé douloureux.
Cependant, au cœur de cette quête de vérité, le parti Uprona, jadis le seul parti du pays, se tient fermement contre les accusations de la CVR, refusant d’être désigné comme le coupable du génocide.
Pour établir un état néocolonial au Burundi, les États-Unis, le Vatican, la France et la Belgique ont joué un rôle déterminant :
Entre 1959 et 1965-1966, le Burundi a assisté à la dissolution de son système politique traditionnel, Ingoma. Ingoma y’Uburundi faisant place à une république inspirée des modèles occidentaux.
Puis, de 1966 à 1972-1973, le pays a connu une mise à mort de son système socio-économique traditionnel, Ubumu, pour une structure d’économie de marché conforme aux principes économiques de l’Occident.
[ https://www.youtube.com/watch?v=13w–Nr-pcE ]
Sources : Nahimana P. , http://burundi-agnews.org, Vendredi 12 avril 2024 | Photo : CVR Burundi.