La Corée du Nord a annoncé vendredi 9 septembre avoir mené un essai nucléaire, par le biais de l’agence centrale de presse nord-coréenne (KCNA). La détection, vendredi matin, d’un séisme de magnitude 5,3 en Corée du Nord, avait fait craindre un nouveau tir effectué par le régime de Kim Jong-un. « Un tremblement de terre provoqué de manière artificielle a été enregistré près de Punggye-ri vers 9 h 30, heure locale », avait fait savoir l’état-major de l’armée sud-coréenne.

Punggye-ri est le site de tests nucléaires de la République populaire et démocratique de Corée (RPDC). La magnitude montrerait qu’il s’agit du plus puissant essai réalisé par le Nord jusqu’ici. Selon Lassina Zerbo, le secrétaire exécutif de l’Organisation du traité d’interdiction complète des essais nucléaires (Otice), « l’événement [de vendredi] semble avoir été plus important que celui enregistré le 6 janvier ». Le premier essai avait été mené en 2006, les autres en 2009, 2013 et donc 2016. Ce cinquième essai nord-coréen a été mené le jour anniversaire de la création de la RPDC en 1948.

« Violation grave des résolutions du Conseil de sécurité »

Les réactions internationales n’ont pas tardé. En Corée du Sud, l’Assemblée nationale doit se réunir en urgence. « Si l’essai était confirmé, a déclaré Yeom Dong-yeol, du Saenuri, le parti au pouvoir, il s’agirait d’une violation grave des résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU. » En déplacement au Laos pour le sommet d’Asie de l’Est, le ministre sud-coréen des affaires étrangères Yun Byung-se envisagerait des discussions avec

Le Monde.fr avec AFP et Reuters | 09.09.2016