DISCOURS DE S.E LE MINISTRE DES RELATIONS EXTÉRIEURES ET DE LA COOPÉRATION INTERNATIONALE À L’OCCASION DE LA DESCENTE À TEZA DANS LE CADRE DES ACTIVITÉS DE LA SEMAINE DE LA DIASPORA, BUGARAMA, LE 31 JUILLET 2014

Excellences medames/messieurs les Ambassadeurs,

Madame le Gouverneur de la Province de Muramvya,

Mesdames/Messieurs les hauts cadres de l’Etat,

Chers compatriotes de la diaspora,

Distingués invités,

Mesdames/Messieurs,

Nous voilà presque au terme des activités de la semaine dédiée aux Burundais de l’étranger par le Gouvernement à travers le Ministère des Relations Extérieures et de la Coopération Internationale.

C’est un moment de grande satisfaction quand nous savons que plus de 180 membres de la Diaspora ont répondu à notre invitation à faire le déplacement de Bujumbura pour se retrouver, discuter, échanger, contribuer et partager les idées, les expériences et le stratégies permettant de faire de la diaspora burundaise le cheval de bataille de l’investissement avisé, de la culture de l’innovation et du transfert des connaissances vers la mère patrie.

Chers compatriotes de la diaspora,

Distingués invités,

Mesdames/Messieurs

Permettez-nous de signaler d’emblée que nous ne sommes pas ici pour clôturer la semaine de la Diaspora. Comme nous l’avions annoncé lors de notre discours de bienvenue, nous nous retrouvons ici pour découvrir certaines merveilles de notre très beau pays. Oui, le Burundi est une perle. Hélas, et nos ancêtres ont mille fois raison : « Uwambaye ikirezi ntamenya ko cera » !

Nous sommes au moins convaincus que la visite que vous venez d’effectuer dans la réserve naturelle de la Kibira et la verdure aussi bien nourricière qu’extraordinaire des plantations de thé, vous ont laissés une image et des souvenirs merveilleux. C’est aussi la meilleure preuve que le pays est bel et bien en paix car, il faut le souligner, cette réserve naturelle avait gagné la mauvaise réputation d’être le fief des assaillants.

Nous nous exhortons encore une fois à vous rendre le cœur tranquille vers vos collines de naissance ou ceux de vos parents ou ancêtres pour partager les réjouissances de la fête nationale dédiée à la commune. Nous n’avons aucun doute que ces expériences vont vous fortifier dans votre détermination à concevoir, développer et porter haut et loin les projets de développement ou d’investissement dans la mère patrie.

Chers compatriotes de la diaspora,

Distingués invités,

Mesdames/Messieurs

La semaine dédiée aux Burundais de l’étranger a été une grande réussite pour le Gouvernement, nos partenaires et surtout pour vous tous qui avez bien voulu y participer. Elle a servi d’occasion inédite d’exposer à l’intention des Burundais de l’étranger, les attentes de toute une nation envers ses fils et filles vivant généralement dans les pays plus développés que le Burundi. A travers l’orientation politique donnée par Son Excellence le Premier Vice-Président de la République, à travers les exposés de l’Agence de Promotion des Investissements, du Ministère de l’Intérieur, du Ministère à la Présidence de la République chargé des Affaires de la Communauté Est Africaine, de la Chambre Fédérale de Commerce et d’Industrie du Burundi, de l’Office National du Tourisme, de la Société Immobilière Publique, du Fonds de Promotion de l’Habitat Urbain, de la Régie Nationale des Postes, de la Banque KCB et de l’Organisation Mondiale des Migrations, il a été sans équivoque que le Gouvernement et ses Partenaires se présentent devant la Diaspora comme un Prétendant sérieux devant une belle et intelligente fille ! La semaine dédiée à la Diaspora a eu donc ce succès de transformer de simples retrouvailles en fiançailles prometteuses !

A travers les actions, les initiatives et les projets des Burundais de l’étranger, il a été démontré que même si physiquement vous vivez dans plusieurs pays et loin de la terre natale, votre cœur n’a jamais quitté le Burundi. Ce qui préoccupe vos parents, frères et sœurs vivant sur les mille et une collines, vous empêche de dormir. C’est ainsi que vous avez développé des projets pour développer des coopératives, apporter des médicaments de lutte contre la malaria, construire des centres de santé et des écoles, appuyer les agriculteurs et les éleveurs et surtout bannir le gaspillage des sommes considérables dans les frais de transfert des fonds vers la mère patrie.

Nous sommes donc heureux de savoir que la fiancée a été séduite et qu’elle se montre indulgente devant quelques défauts du Prétendant. Il n’aurait pas pu en être autrement car nous nous sommes retrouvés pour mettre en valeur notre amour pour la nation et tout ce qui peut contribuer à améliorer sinon transformer les conditions de vie, les approches et méthodes de travail du Gouvernement, ses Partenaires et des opérateurs économiques.

Chers compatriotes de la diaspora,

Distingués invités,

Mesdames/Messieurs

Nous aimerions vous dire, du fond du cœur, un grand merci. Merci d’avoir compris que les temps où les régimes de Bujumbura traquaient les membres de la Diaspora sont révolus. Merci de n’avoir pas cédé aux sirènes de mauvais augures qui ont tenté d’organiser le sabotage de cet événement en mentant délibérément sur les organisateurs et le but voulu. Merci de vous être exprimés en toute liberté et avec intelligence sur des actions à mener dans l’avenir pour que les semaines dédiées annuellement aux Burundais de l’étranger ne soient pas de grand-messes aux résultats mitigés.

Nous promettons solennellement qu’un suivi méticuleux sera organisé afin que les recommandations et les conclusions de ces premières assises de Bujumbura débouchent sur des actions, des projets et des réformes qui permettent de mettre en relief l’apport et le rôle des Burundais de l’étranger dans la promotion de l’investissement et la reconstruction tous azimuts.

Nous aimerions exprimer notre gratitude à tous ceux qui ont appuyé d’une manière ou d’une autre l’organisation de cet événement. Nous pensons premièrement à l’Organisation Mondiale des Migrations. Nous pensons ensuite à la Banque Africaine de Développement. Nous pensons à la banque KCB, à la banque BANCOBU, à la Régie Nationale des Postes et à certains burundais anciens de la Diaspora. Nous remercions tous les partenaires qui ont fait des présentations, qui ont bien voulu installer et animer des stands. Nous remercions madame le Gouverneur de Muramvya ici présente, la direction de l’INCEN, l’Office du Thé du Burundi. Nous remercions le Directeur Général de l’OTRACO pour le sponsor qui a facilité cette excursion.

Nous remercions les membres de la Commission ad hoc et tous les cadres de notre Ministère pour le dévouement et le sens des responsabilités dont ils ont fait montre dans la préparation et l’organisation de cette édition 2014 de la semaine de la Diaspora. Nous réitérons notre gratitude envers l’Organisation Internationale des Migrations pour l’appui financier et technique qu’elle vient de nous accorder afin de préparer le document de politique nationale de la diaspora. Nous allons au cours du mois prochain organiser un atelier afin d’avoir un cadre légal qui favorise cette collaboration entre le Gouvernement et la Diaspora.

Chers compatriotes de la diaspora,

Distingués invités,

Mesdames/Messieurs

A côté des recommandations que vous avez formulées, qu’il nous soit permis de vous donner un devoir à domicile. En tant qu’ancien enseignant, cette habitude nous colle encore à la peau ! Au début de notre discours, nous avons dit « Uwambaye ikirezi ntamenya ko cera ». Nous vous demandons d’être des ambassadeurs consciencieux et jaloux de la paix et de la sécurité qui règnent sur tout le territoire et des promoteurs des atouts touristiques et des opportunités d’investissements.

Il y a certes des défis énormes à relever mais avec la paix, nous pouvons avancer vers le progrès. Soyez jaloux et en colère quand les étrangers de mauvaise foi ou vos compatriotes nostalgiques des privilèges d’antan salissent, à travers des communiqués ou rapports malveillants et tendancieux, votre mère patrie. Soyez proactifs et aidez-nous à démentir, apporter les preuves que le Burundi n’est pas comme ces rapports veulent le présenter. Ne baissez jamais la garde et secouez-nous quand vous constatez que nous péchons par négligence, orgueil ou ignorance devant des enjeux importants au niveau national et international. Cela est valable pour nos ambassades et consulats à travers le monde.

Allez vers vos compatriotes qui n’ont pas pu venir et dites-leur qu’ils sont les bienvenus aux prochaines assises de la semaine de la diaspora en juillet prochain. Dites-leur que le Burundi a profondément changé et que c’est prétendant qui ne mérite plus d’être éconduit. Faites-nous savoir que les Burundais de la Diaspora allez sortir de l’ornière des querelles grotesques de préséance de telle ou telle autre association. Dites-leur que l’heure est à l’investissement avisé et aux initiatives constructives et non aux chicanes et encore moins aux paroles creuses.

C’est sur ce devoir à domicile que je vous convie aller vers vos parents, frères et sœurs dans vos communes respectives afin de savourer ensemble les dividendes de la paix et d’apporter cette preuve que le pays renaît de ses tragédies lorsque les exilés peuvent rentrer librement et investir.

Que vive la diaspora burundaise engagée au service de la mère patrie !

Que vive la coopération internationale.

Que Dieu vous bénisse.