Le Sénat burundais a organisé jeudi 13 septembre 2018 un point de presse sur le respect des équilibres constitutionnels dans les Organisations Non Gouvernementales Etrangères en matière de recrutement du personnel.
Selon Anicet Niyongabo, en matière de recrutement des personnels, les organisations non gouvernementales sont astreintes aux mêmes principes que l’administration publique burundaise. Le deuxième Vice-président du Sénat burundais s’est référé à l’article 148 de la constitution de la République du Burundi pour expliquer que l’administration est largement représentative de la nation burundaise et doit refléter la diversité de ses composantes.
Il a également fait savoir que les pratiques que l’on observe en matière d’emploi sont basées sur les critères d’aptitude objectifs et équitables ainsi que sur la nécessité de corriger les déséquilibres et d’assurer une large représentation ethnique, régionale et de genre. « La représentation ethnique dans les entreprises publiques est pourvue à raison de 60% au plus pour les hutu et 40% au plus pour les tutsi », a indiqué Anicet Niyongabo.
Par ailleurs et de façon général, a-t-il poursuivi, l’article 6 de la loi régissant les organisations non gouvernementales étrangères dispose que les activités de ONG étrangères doivent être en harmonie avec la loi burundaise et s’inscrire dans les programmes et priorités du gouvernement du Burundi.
Le deuxième Vice-président du Sénat burundais a également souligné que l’article 17 de la même loi précise que les ONG étrangères et leurs personnels s’engagent à travailler conformément aux règlements et lois en vigueur au Burundi. Selon Anicet Niyongabo, la vérification et le contrôle du respect des dispositions citées ci-dessus sont du ressort du Sénat de la République du Burundi, précisant que les ONG étrangères sont alignées sur les mêmes principes que l’administration publique conformément à la loi.
Anicet Niyongabo a indiqué que le Sénat burundais va mandater une équipe de sénateurs pour effectuer des descentes dans les différentes ONG étrangères pour se rendre compte de la situation réelle en ce qui concerne le respect des équilibres ethniques et de genre dans la composition de leurs personnels respectifs. Ces descentes seront programmées incessamment et le calendrier sera porté à ola connaissance des différentes ONG étrangères concernées.
Le Sénat du Burundi a déjà fait ce travail au niveau des corps de défense et de sécurité et au niveau des services de l’administration publique et a invité le Ministère de l’intérieur, de la formation patriotique et du développement local et le Ministère des affaires étrangères à collaborer chacun en ce qui le concerne, avec l’équipe des sénateurs qui sera dépêchée sur terrain.
Jeudi, le 13/09/2018 par NYANDWI Dieudonné, http://www.rtnb.bi