« Le mérite ne revient pas uniquement à notre ministère de la jeunesse. » Avant de rendre un hommage très appuyé au ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche scientifique, aux professeurs d’universités du Burundi et aux représentants de l’Unesco qui « ont travaillé d’arrache-pied pour faire avancer ce projet. »
Les projets consécutifs à l’inscription du tambour au patrimoine mondial vont rapidement être mis en place, a assuré le ministre. Des mesures de sauvegarde, de promotion et de protection, à commencer par la protection des sanctuaires du tambour, seront adoptées notamment à Gishora et autres sites.
Ensuite des formations pour la pérennisation de l’élément sacré sont envisagées dans les écoles et les collectivités locales.
C’est un ministre de la Culture, heureux et enthousiaste que nous avons rencontré dans son bureau, le lendemain de son retour de Paris où le tambour venait d’être inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco.
Il est également prévu la protection de l’essence végétale (Umuvugangoma) spécifique pour la fabrication du tambour. A cet effet, de jeunes plants de cet arbre viennent d’être découverts au Musée vivant.
Le ministre évoque même un volet recherche qui pourrait voir le jour. « Beaucoup de chercheurs et anthropologues vont certainement vouloir en savoir davantage sur cet élément nouveau qui fait partie du patrimoine de l’humanité ! »
Sur instruction du bureau du Président de la République, le ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture envisage la mise sur pied d’une commission spéciale qui réfléchira sur la protection et la promotion du tambour. « Le tambour sera ainsi non seulement promu, mais aussi protégé afin de préserver son caractère sacré. »
Et pour éviter que le tambour ne perde son caractère sacré, ne serve pour n’importe quelle occasion, des balises sont prévues, aussi bien au Burundi qu’à l’étranger. « Nous devons préserver l’identité profonde de notre tambour ! », conclut M.Rukenkanya.