Bujumbura, 10 déc 2014 : Le chef de l’Etat burundais, M. Pierre Nkurunziza a ouvert mardi 09 déc, à l’hôtel Royal Palace, les travaux de la Conférence internationale sur l’histoire de la civilisation et de la culture islamique et le rôle des Omanais dans la région des Grands lacs, a constaté l’ABP sur place. Le président Nkurunziza a annoncé que la conférence va donner un éclairage supplémentaire sur le rôle des Omanais dans notre région.
En effet, des Omanais et leurs descendants qui se sont installés au Burundi et dans la région depuis longtemps ont tissé des relations très poussées avec des Burundais. Des relations interculturelles très profondes se sont cimentées, faisant des deux peuples respectifs une communauté de vie et d’intérêts réciproques. Ils ont ainsi joué un rôle déterminant dans l’introduction de l’Islam au Burundi et ont su la faire coexister pacifiquement avec les religions chrétiennes. « Tel père tel fils, a dit le président Nkurunziza qui reconnaît que le Sultanat d’Oman est l’un des pays musulmans qui autorisent les églises chrétiennes à s’implanter. Nous ne nous serons pas trompés si nous parlons d’un islam modéré », a indiqué le président Nkurunziza.
« Ainsi, le comportement des Omanais vivant au Burundi et dans la région éduque à ne pas confondre l’Islam et le terrorisme », selon le président Nkurunziza qui a regretté que dans certains pays, cette symbiose entre religions laisse à désirer. Il a félicité les Omanais qui ont introduit l’Islam au Burundi pour avoir inculqué une culture de paix dans les adeptes de cette religion. « Les Burundais restent témoins que dans les périodes de crises, surtout celle de 1993, les quartiers musulmans et swahiliphones ont servi de lieux de refuge pour beaucoup de Burundais », selon Pierre Nkurunziza.
Cette conférence de quatre jours est organisée par le bureau de l’ombudsman burundais Mohamed Rukara. Elle regroupe de hautes personnalités religieuses de l’Islam, de l’Eglise catholique et l’Eglise protestante venues du Burundi, de la sous-région et d’Oman. L’ombudsman Rukara a, à cette occasion, relaté l’histoire de l’entrée de l’Islam au Burundi et dans la région dont les champions sont les Omanais. Cette symbiose a été à l’origine de la langue swahili parlée en Afrique de l’est et dont 60% de mots sont d’origine arabe.
S’exprimant sur l’intolérance religieuse observée dans certains pays, l’ombudsman burundais a exhorté les différentes personnalités à enseigner la tolérance et l’amour du prochain afin de préserver la paix dans la région. Les cérémonies d’ouverture de cette conférence ont été marquées par deux messages de paix prononcés par Sheikh Dr Kahlan Al Kharousi, vice Mufti d’Oman et Mgr Evariste Ngoyagoye, président du Conseil interconfessionnel du Burundi Le gouvernement omanais a été représenté dans ces cérémonies par le ministre d’Auqaf et des Affaires religieuses, Sheikh Abdallah Al Salmi.