L’ONU, l’U.E et l’Union Africaine ont déclaré le soutien au facilitateur Djinnit. Pendant ce temps, l’opposition radicale et une partie de la société civile réclament toujours le départ de Djinnit. Les jours passent. La CENI a déjà rendu publiques les propositions du nouveau calendrier. Le gouvernement vient de lever les mandats d’arrêts et de réactiver la commission de récupération des armes détenues par les civils illégalement. Comme l’opposition radicale et la société civile savent que le conflit se règle au niveau régional, Buyoya a recommandé de séduire le Secrétaire Général de l’EAC et le Secrétaire Exécutif de la CIRGL. Le rwandais SEZIBERA tente d’aller à l’encontre des décisions des chefs de l’Etat. Le professeur Tumba Luaba poursuit son plan contre Bujumbura. Il voulait délocaliser le siège de la CIRGL. Mais même Kinshasa (car il est congolais de la RDC) et Luanda (son adjoint est Angolais) ont refusé. Les deux parlent d’une transition. Ils font cavalier seul.

Djinnit poursuit son travail. L’envoyé spécial de l’Union Africaine est arrivé hier à Bujumbura. Il est d’avis qu’il faut avancer dans le dialogue comme cela a été recommandé par le sommet de l’EAC. L’opposition non radicale va proposer les candidats pour les postes de deux commissaires de la CENI. Pas de transition. L’ONU et les chefs de l’Etat de l’EAC sont clairs là-dessus. Même si l’opposition radicale fait du bruit contre la CENI et la candidature de Nkurunziza, elle mobilise pour les campagnes électorales. C’est le cas de RANAC et Rwasa. Un pied dedans un pied dehors. Qui est dupe?

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