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Je réponds au Nom de NKURIKIYE Ezéchiel, je suis un jeune qui n’oublie jamais l’histoire de mon pays et surtout celle de la capitale de Bujumbura dans les années 1994-1995!!!

Un petit extrait de mon livre concernant la situation d’autrefois!
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Début février 1995, la Résistance tente de venir en aide à la population de Kamenge, face au carnage causé par l’armé putschiste FAB. Les FAB, lâches, désormais ont peur de s’aventurer sur le territoire devenu celui de Savimbi, ancien chauffeur au CPF (Centre de Perfectionnement et de Formation en cours d’emploi).

Le 17 février 1995 à Bujumbura, près de son domicile, l’évêque Ntamwana échappe à une tentative d’assassinat.

Le 23 février 1995, Antoine Nduwayo, un extrémiste UPRONISTE, est nommé Premier Ministre par un décret présidentiel, en remplacement d’Anatole Kanyenkiko.

Le 11 mars 1995, Professeur Ernest Kabushemeye, le beau-Frère de l’évêque Ntamwana, qui occupe des fonctions ministérielles et dirige un parti politique, est abattu en plein jour par les milices pro-putsch (les Sans échec et les Sans défaite)

Le 22 mars 1995, à l’Université, l’ASSER- Association des Étudiants de l’Université- Willy MADIRISHA organise la purification ethnique à l’Université : »Toute la ville est malpropre et pour la nettoyer il faut commencer par le campus universitaire » déclare-il. Le Maire de la ville de Bujumbura Pie NTIYANKUNDIYE, va appuyer l’idée. Des listes de citoyens à « abattre » sont élaborées hebdomadairement.

Le25 mai 1995, le premier Ministre Antoine NDUWAYO, accompagné du Procureur BUTASI, harangue les jeunes de NYAKABIGA à se transformer en assassins : « Les tueurs ne seront inquiétés que s’il y a des photos du crime comme pièces à convictions ». Les jeunes s’en vont dès lors s’adonner à leur sale besogne. Entretemps à MUSAGA, les Responsables des partis pro-putsch de 1993 s’entretiennent avant l’assaut de KAMENGE.

Du 30 mai au 11 juin 1995, l’armée se déploie à KAMENGE avec des blindés. Puis un déluge de mortiers s’abat sur la ville. Les habitants tombent comme des mouches sous les mitrailleuses des Soldats surnommés ABAKOMAGU. L’horreur ! ! ! Le massacre est d’une ampleur ! ! En même temps, la SOJEDEM (Solidarité Jeunesse pour la Défense des Minorités) à l’Odéon Palace appelle ouvertement à tuer afin de forcer NTIBANTUNGANYA à démissionner. Au Lycée du Saint Esprit, les élèves sont massacrés par les Sans Échecs !!!!Alain- Aimé NYAMITWE est pris en chasse par les Sans Échecs Jean Claude BUHUNGU et « COKE  » fils du Major KAMENYERO, sous les ordres d’Emery NDIKUMANA de NGAGARA, Alain-Aimé NYAMITWE, blessé échappera à la mort grâce aux Pères Bob Albertin et Nolf. Mais pas son ami Emile NSHIMIRIMANA, qui est achevé à coups de pierre à GIHOSHA.

Le 16 juin 1995, deux corps de jeunes étudiants lynchés par les Sans Échecs sont découvert au Pavillons V et à la buanderie.
Fin juin 1995, 12 ouvriers sont torturés et achevés à JABE à côté d’une position militaire. On trouvera un passant brulé vif sur le boulevard de l’UPRONA. A NYAKABIGA, les bandes brulaient leurs victimes sur des buchers situés à l’intérieur du quartier. Le Premier Ministre NDUWAYO menace les députés qui souhaiteraient en dire mots. Le Ministre des relations extérieures, Jean-Marie NGENDAHAYO, démissionne face à ce génocide …..Il n’en peut plus rien.

Je suis témoin oculaire de tous ces événements.