La Belgique vient de mettre les points sur les i, elle se range sans aucun détours aux cotés de ceux qui ont juré de mettre à feu et à sang le Burundi sous prétexte de la démocratie qu’on ignore les règles. L’interprétation ou la motivation de cette prise de position belge est basée sur des rumeurs, des informations erronées, des mensonges et la manipulation honteuse de l’opinion. Les aides, oui le gouvernement belge peut fermer le robinet, c’est son droit mais il doit chercher d’autres explications plutôt que mentir que c’est par l’entêtement du Président Nkurunziza à briguer le 3 ième mandat, que c’est par la violation de la constitution et des accords de paix d’Arusha.
Est-ce que le gouvernement belge fait partie de la cour constitutionnelle pour s’octroyer le droit d’interpréter la constitution burundaise ? Est ce que le gouvernement belge à part des discours tendancieux, peut démontrer avec preuves à l’appui que Nkurunziza viole les accords d’Arusha ? Par ailleurs, on peut se poser la question de comment ces burundais insurgés que les belges écoutent attentivement s’activent pour la défense de la constitution, laquelle ils ont combattu en 2005, laquelle ils n’ont jamais supporté. Faut-il montrer le score de plus de 80% du « non » à l’actuelle constitution lors du referendum de 2005 dans ces mêmes quartiers contestataires de Bujumbura ? Faut-il rappeler que lors de la signature ces Accords d’Arusha, le G10 (groupe des 10 partis politiques représentant les tutsi dont les adhérents sont majoritairement répartis dans ces quartiers contestataires) avait refusé d’apposer leurs signatures n’eut été la haute pression de Mandela ? Et quand ils ont accepté, saviez-vous qu’ils ont signé avec beaucoup de réserves ? Renseignez vous sur la tension qui régnait à l’Université du Burundi, surtout au campus Mutanga (frontalier à Nyakabiga) le jour de la signature de ces accords. Il était visible que les jeunes des quartiers Nyakabiga, Jabé et autres faisaient des exercices paramilitaires pour se préparer à faire échouer la mise en application de ces accords.
Il est donc curieux, incompréhensible et même intolérable que le gouvernement belge soit toujours à l’écoute, soit toujours compréhensif, soit toujours complice, soit toujours le défenseur des gens qui n’ont jamais eu l’intention ou la volonté de comprendre ce veut la majorité du peuple burundais. Des gens qui hier ne voulait pas cette constitution et qui aujourd’hui sont les fervents défenseurs ! Des gens qui ont émis des reserves sur ces accords d’Arusha et qui aujourd’hui sont les fervents défenseurs ! Quel jeu qui se cache derrière cette diversion ? Alors, si les belges n’ont pas compris le jeu de ses insurgés ou si ce sont ces belges qui tirent les ficelles, eh bien le peuple burundais quant à lui a déjà compris, il a tellement souffert pendant des décennies quitte à ce qu’il est aujourd’hui difficile voire même impossible de le détourner de son trajectoire. Quelque soit le prix à payer, il est prêt à se sacrifier. Oui les Belges ont aidé le Burundi, oui les belges ont aussi contribué et continuent à écraser et manifester une haine envers la majorité du peuple burundais. Donc dans ces conditions, le choix est clair entre aide humiliante et honneur digne. Quelle honte pour le gouvernement Charles Michel !!
Pour ce qui des sanctions de l’Union Européenne, ça n’étonne personne de voir que ce sont seulement les Hutu qui sont visés, les attitudes des différents représentants de cette union européenne au Burundi et de certains eurodeputés notamment Louis Michel, ont souvent montré leur coté penchant. Le comble de malheur, c’est que l’union européenne semble vouloir déchirer le tissus social burundais en catégorisant les bons (tutsi) et les méchants (Hutu). Au même moment les putschistes, les insurgés qui ont brulés vifs des simples citoyens, qui ont pillé et paralysé la capitale, qui continuent à attiser la haine envers les membres du parti au pouvoir, qui ne cessent d’appeler les jeunes à tirer sur la police et autres citoyens, qui continuent à appeler à l’insurrection armée, sont tranquilles la vie en Europe. Comme pour signifier que quand un citoyen hutu est assassiné par les insurgés, ce n’est pas grave, mais quand il s’agit d’un agitateur tutsi qui est tué, c’est une bibliothèque qui brule. Et pourtant, on nous chante souvent que tous les Hommes naissent libres et égaux. Quelle honte pour cette Union européenne!
Bacinoni Roberto