Faites vos jeux, rien ne va plus, déposez vos mises car qui perd gagne, … Ah oui c’est le même jeu de cartes qu’on mélange et puis qu’on abat. Attention, il faut la jouer au bluff sachant que celui qui est en face possède de solides cartes, les As et les atouts. Le CFOR avec ses maigres cartes bombe le torse et feint d’avoir des cartes pour damer les pions en face, une illusion ou une question de foi, va savoir. Pour le projet de changement de régime au Burundi depuis 2005, 95 millions de dollars avaient été investis et le CNARED en a bénéficié, le CFOR mise sur combien ? On a comme l’impression qu’il s’agit de la charrue avant les bœufs car tout le monde connait les revenus mensuels d’un réfugié qui émarge à la caisse sociale.
Ça y est, la réunion du 9 septembre 2019 dans les enceintes de l’université libre de Bruxelles a accouché du CFOR. Le pouvoir en place n’a qu’à commencer à trembler, chose promise chose due. Monsieur Bamvuginyumvira vient de concrétiser la promesse faite séance tenante. La stratégie annoncée est d’ores et déjà mise en branle, parait-il que les résultats vont suivre. Le seul problème qui reste à résoudre est de trouver les moyens et la voie à suivre pour changer le régime au Burundi. Coup d’état ? Manifestation violente ? Lutte armée ? Patientons voir, il faut dorénavant observer et analyser tous les faits avant-coureurs, surtout leurs discours.
Un fait prémonitoire peut-être, qui s’est passé lors de cette fameuse réunion qui a vu naître le CFOR, dont l’interprétation peut sous-entendre beaucoup de significations indicatives de l’orientation des actions futures du CFOR, c’est l’affirmation que cette structure va soutenir le CNL. Ont-ils des accords déjà ficelés ? Ont-ils des convergences programmatiques ? Partagent-ils cette envie de passer à la lutte armée ? Ici c’est le Président du CNL qui devrait à nouveau clarifier sa position car le CFOR s’est déjà prononcé sur le soutien inconditionnel du CNL.
Un autre fait étonnant, ce sont les attaques verbales violentes, avec utilisation des noms d’oiseaux que même les bergers de nos jours ne se permettraient pas, à l’égard d’un des fondateurs du défunt CNARED, la vocifération des insultes et autres quolibets contre cette personnalité, fait croire qu’il s’agit d’une nervosité qui confirme la fragilité des géniteurs de cette nouvelle structure sans envergure qui va enrichir la liste des maillons faibles du dispositif des néo-colons. Le CFOR n’est pas différent du CNARED clone de l’ADC-Ikibiri.
Tout ce beau monde sait parfaitement que le pouvoir en place est très fort, très populaire et a les moyens de sa politique d’ailleurs la population le lui rend aussi très bien puisqu’elle participe tous les samedis volontairement aux travaux communautaires, surtout quand on voit toutes ces constructions, ces infrastructures d’intérêt public, ces coopératives de développement sans parler de la fierté nationale des Burundais retrouvée et la sécurité garantie par la collaboration entre les forces de l’ordre et de sécurité avec la population.
C’est dire que l’aventure de cette structure CFOR risque de se terminer aussi en queue de poisson, à l’instar de ses sœurs jumelles. Ce sont les mêmes acteurs avec les mêmes motivations et avec les mêmes méthodologies de travail. La nette différence qui peut compromettre davantage les ambitions des tenants de ce nouveau mais ancien conglomérat, est que le CFOR n’a pas la garanti du financement ni du soutien politique externe et moins encore interne. Miser sur le CNL ça reste encore hypothétique.
Les élections de 2020 tournent la tête à beaucoup de personnes et milieux divers, c’est une affaire qui ne concerne que les citoyens Burundais, les étrangers qui veulent s’immiscer dans ce processus confondent les époques et continuons à prier pour eux car ils ne savent pas ce qu’ils font. A moins qu’ils ne cherchent qu’à recoloniser voire réduire en esclavage tout un peuple, ça s’est déjà vu, en passant par des destructions humaines et matérielles. Dans certaines parties du monde des peuples à ce jour, n’ont leurs yeux que pour pleurer. Le comble de malheur, avant ce genre de cataclysme, toujours les néo-colons trouvent à la pelle des suppôts qui servent comme des Judas. Le CFOR n’est pas différent heureusement, cette musique est déjà connue. Bonne journée.
Ruvyogo Michel