(La délégation de Bujumbura et l’union européenne devraient se concerter sur ceux qui déstabilisent le Burundi et qui se trouvent en Belgique)

A Monsieur Martin SCHULZ
Président du Parlement Européen
Bureau européen
Rue Wetz
1047 Bruxelles

Transmis Copie Pour Information à:

 A Son Excellence Madame Mogherini
Haute Représentante de l’Union pour les Affaires étrangères
Service Européen pour l’Action Extérieure
B-1046 Bruxelles

 Son Excellence Monsieur le Secrétaire Général des Nations Unies

 Son Excellence Madame le Président du Conseil de Sécurité des Nations Unies

 Tous les groupes parlementaires de la chambre des représentants

 Tous les dirigeants des partis politiques en Belgique, NVA,PS,MR,CDH,ECOLO

 Tomas Van Acker, Conflict Research Group/Université de Gand

 Ernest Sagaga, Fédération internationale des Journalistes

 Maria Arena, députée au Parlement européen

 Isable Durant, députée au Parlement bruxellois

 Eric David, professeur à l’ULB

 Valérie Rossoux, chercheuse à l’UCL

 Peter Moors, chef de Cabinet du ministre pour la coopération au développement Alexander.

Monsieur le Président du Parlement Européen;

Le comité de Soutien aux Elections Démocratiques et Transparentes au Burundi fait encore une fois appel à votre auguste personnalité, ce Comité vous interpelle encore une fois de plus et vous rappelle que les burundais sont fiers de ce combat démocratique qu’ils viennent de mener. C’est une fierté d’un peuple qui a été laissé dans l’abandon par toute une communauté internationale organisée depuis des années dans le but d’épauler les pays qui essaient d’honorer leur engagement démocratique, c’est-à-dire préparer un processus démocratique en rapport avec les exigences de la constitution dans chaque pays souverain.

Le Burundi, un pays de l’Afrique centrale qui a connu des troubles depuis son indépendance, des difficultés qui ont emporté les principaux leaders initiateurs de la démocratie dont parmi eux le père de l’indépendance, le prince Louis Rwagasore, le premier ministre NGENDANDUMWE qui a voulu suivre à la lettre la trace de Rwagasore, plus tard un premier président de la république au Burundi élu démocratiquement NDADAYE Melchior qui a été assassiné après seulement trois mois en 1993 et depuis ce jour, des conflits ethniques qui humilient un pays ont suivi et une guerre civile qui a été stoppée par les accords d’Arusha de 2000 par les politiciens et en 2003 par les belligérants armés.

Tout ce phénomène a marqué la population burundaise qui a mal de continuer à être victime des conflits qui ne l’avantage jamais.
En principe Monsieur le Président, ce Comité qui se veut protéger la démocratie au Burundi fait recours à votre auguste personnalité, en donnant une copie à des acteurs qui soutiennent des acteurs principaux dans un conflit d’intérêt au Burundi, un slogan devenu une chanson d’un troisième mandat présidentiel de NKURUNZIZA Pierre au Burundi.

• De prime abord, le peuple burundais croit avoir résolu cette difficulté et des rivalités, par le fait que celui qui veut imposer un programme de société dans un pays doit s’exprimer, montrer ses projets d’avenir pour la paix, le développement socio-économique, sécuritaire etc. Le Burundi est un pays oublié aujourd’hui dans le cadre de sa souveraineté, dans le cadre de son intégrité territorial, dans le cadre de son émancipation politique. Aujourd’hui après le serment du président élu Pierre NKURUNZIZA ce jeudi 20 août 2015, vous venez de suivre le premier discours du premier vice-président SINDIMWO Gaston, un Tutsi qui vient de la formation politique Uprona à majorité ethnique des Tutsi. Dans les Accords d’Arusha, les ethnies au Burundi sont reconnues et respectées. La vice présidence vient d’un parti politique à ethnie majoritaire des vaincus. Il vient d’annoncer au peuple burundais que l’origine des masses énormes de réfugiés en dehors du pays vers le Rwanda voisin, c’est que des rumeurs parlaient que le président de la république, il se pourrait qu’il soit assassiné à la date du 28 avril 2015 et tout le monde a eu peur et en référence de ce qui s’est passé en 1993 après l’assassinat du président NDADAYE, il ont fuit des rumeurs et non pas une guerre en action au Burundi. Ce n’est pas que le président en exercice NKURUNZIZA les traquait et ce motif ne pouvait pas causer des conséquences néfastes dans votre franche collaboration et confiance.
• Notre deuxième observation dans ce même principe, le deuxième vice président de l’Uprona précise que ceux qui ont décidé de prendre les armes pour combattre le peuple burundais, c’est par crainte des élections, peur de perdre des postes, peur que la démocratie soit la ligne déterminante pour le Burundi et revenir sur des négociations basées sur une transition. Le peuple burundais ne veut plus revenir sur le système des transitions où celui qui n’a plus d’estime revient par force en politique à cause des armes de destruction massive qu’il possède.
• Nous vous annonçons notre inquiétude, de voir le pays qui a soutenu le Burundi dans sa reconstruction pour la paix durable et la réconciliation, la Belgique qui a été un pays de tutelle pour le Burundi qui se permet d’héberger ceux qui combattent le peuple burundais. Ils viennent de fomenter ce qu’ils appellent CNARED ( Conseil Nationale pour le Respect de l’ Accord d’Arusha pour la paix et la Réconciliation au Burundi et la Restauration de l’Etat de droit) et le président de ce conseil n’est que Léonard NYANGOMA que la rébellion du CNDD-FDD a écarté par manquement grave depuis 1998.

La majorité de ce groupe habite en Belgique, les recommandations que des politiciens de l’opposition radicale publient sont signées en Belgique pour combattre le peuple burundais. Le Comité de Soutien aux Elections Démocratiques et Transparentes au Burundi voulait savoir si vous acceptez que ceux qui préparent des massacres au Burundi, une guerre civile, une déstabilisation des institutions se prononcent travailler sur le territoire belge et sous votre bénédiction. Nous demandons si demain la situation dégénère, accepteriez-vous avoir fermé les yeux devant un problème pareil? Accepteriez-vous que vous soyez les principaux acteurs des putschs au Burundi aujourd’hui?

• Si réellement vous êtes pour le respect des Accords d’Arusha, quel chapitre qui prévoit le retour à une transition politique, à un retour à la guerre civile, au retour à une formation d’un gouvernement en exil qui n’a été choisi ni par le peuple, ni par la majorité d’une population.
A Toute fin utile, le peuple burundais demande que vous lui veniez en aide dans le but de valider son choix pour la paix et la réconciliation. Le peuple burundais vient de mettre en place une assemblée nationale, Un sénat élu démocratiquement, les dirigeants au niveau des communes, un président de la république qui vient de mettre en place un gouvernement d’union national selon les accords d’Arusha. Que voulez-vous d’autres pour ce peuple?

Espérant une réaction positive à votre égard pour le peuple burundais, espérant que vous procéderez ensuite à décourager ceux qui combattent le peuple burundais sur le territoire belge selon les conventions internationales entre les Etats amis, Veuillez agréer monsieur le président du Parlement Européen, l’assurance de notre considération très distingué.

NIYONGABO Philippe
Journaliste et porte parole