Le chef du bureau de la Minusma à Kidal a été démis de ses fonctions et déclaré persona non grata par Bamako, suite à des propos polémiques sur la ville de Kidal début décembre.
Christophe Sevillon, de nationalité française, avait déjà été relevé de ses fonctions de chef du bureau de la Minusma à Kidal par sa hiérarchie avant la décision du Mali de le déclarer persona non grata.
Le diplomate onusien a désormais 24h pour quitter le territoire national. Il était, ce mardi 10 décembre 2019, dans un avion en partance de Kidal vers Bamako lorsque le ministre malien des Affaires étrangères a fait sa déclaration officielle.
« Le Premier ministre et le gouvernement ont décidé de déclarer persona non grata le chef du bureau régional de la Minusma à Kidal pour les propos qu’il a tenus la semaine dernière », a déclaré Tiébilé Dramé devant la presse. Un autre fonctionnaire de l’ONU à Kidal a été nommé pour assurer l’intérim du poste.
« Des délégations venues du Mali »
Lors du congrès du mouvement armé indépendantiste MNLA (Mouvement national de libération de l’Azawad), qui s’est tenu à Kidal – ville malienne sous contrôle de l’ex-rébellion – celui qui était alors encore le numéro 1 local de la Minusma avait parlé dans son discours d’« invités et membres des délégations venues du Mali et de l’étranger ».
Des propos aussitôt condamnés avec fermeté par la société civile et le gouvernement malien, estimant que cette déclaration pouvait laisser penser que Kidal ne relevait pas de la souveraineté malienne. Dès lors, le sort de Christophe Sevillon était scellé. L’ONU voulait, semble-t-il, un départ sans fracas. Bamako, très remonté, était visiblement partisan de la manière forte..
http://www.rfi.fr/afrique/20191210-mali-chef-bureau-minusma-kidal-persona-non-grata
Par RFI