Kenya: des miliciens islamistes attaquent une base militaire américano-kényane

Cette attaque menée sur la base connue sous le nom de Camp Simba à Manda Bay est la dernière en date des shebab au Kenya depuis que Nairobi a envoyé des troupes en Somalie en 2011 pour combattre le groupe affilié à Al-Qaïda.

Il y a eu une tentative à 05H30 pour briser la sécurité de la piste aérienne de Manda Air Strip, a déclaré le porte-parole de l’armée kényane, le colonel Paul Njuguna. La tentative de brèche a été repoussée avec succès. Jusqu’à présent, les corps de quatre terroristes ont été retrouvés. La piste d’atterrissage n’a pas été touchée. Après cette tentative infructueuse (menée par les shebab) un incendie s’est déclaré touchant des réservoirs de carburant situés sur la piste d’atterrissage.

Un responsable local kényan, Irungu Macharia, a également confirmé cette attaque menée à l’aube, déclarant qu’elle a été repoussée, sans préciser toutefois s’il y a eu des victimes.

La région de Lamu, située près de la frontière somalienne, est touchée par des opérations menées par les shebab, avec des attaques fréquentes menées le long de la frontière ciblant notamment les forces de sécurité avec des bombes placées en bordure des routes.

Les shebab ont revendiqué la responsabilité de l’attaque dans un communiqué, affirmant qu’ils avaient réussi à prendre d’assaut la base militaire fortement fortifiée et ont maintenant pris le contrôle effectif d’une partie de la base.

Le groupe a affirmé qu’il y avait eu des victimes kényanes et américaines, mais ces affirmations n’ont pu être confirmées dans l’immédiat.

Le groupe a ajouté que cette attaque s’inscrit dans le cadre de sa campagne intitulée Al-Quds (Jérusalem) ne sera jamais judaïsée — un terme qu’il a utilisé pour la première fois lors d’une attaque contre le complexe hôtelier haut de gamme Dusit à Nairobi en janvier 2019, qui a fait 21 morts.

Les Shebab ont mené plusieurs attaques à grande échelle à l’intérieur du Kenya, affirmant qu’il s’agissait de représailles pour l’envoi de troupes kényanes en Somalie en 2011 pour combattre le groupe, ainsi que pour viser des intérêts étrangers.

Malgré les coûteux efforts internationaux pour les combattre, les Shebab ont mené samedi l’une des attaques les plus meurtrières de la décennie en Somalie, causant 81 morts dans l’explosion d’un véhicule piégé à Mogadiscio.

Les attaques menées par les shebab montrent leur capacité à infliger des dommages importants en Somalie et dans la région, malgré la perte de contrôle des principales zones urbaines de la Somalie.

La région de Lamu, située près de la frontière somalienne, est touchée par des opérations menées par les shebab, avec des attaques fréquentes menées le long de la frontière ciblant notamment les forces de sécurité avec des bombes placées en bordure des routes.

Dans un rapport publié en novembre, un groupe d’experts de l’ONU sur la Somalie a souligné le « nombre sans précédent » de bombes artisanales et d’autres attaques menées à travers la frontière entre le Kenya et la Somalie en juin et juillet 2019.

Jeudi, au moins trois personnes ont été tuées lorsque des hommes suspectés d’être des shebab ont tendu une embuscade à un bus circulant dans la région.

Selon l’Institute for Security Studies (ISS), les États-Unis disposent de 34 bases militaires connues en Afrique, d’où ils mènent « des opérations avec des drones » mais organisent aussi « des entraînements, des exercices militaires » et « des activités humanitaires ».

https://www.ouest-france.fr/monde/kenya/kenya-des-miliciens-islamistes-attaquent-une-base-militaire-americano-kenyane-6677537

 

Ouest France