Bujumbura, 16 avril 2016 : A travers une note prévisionnelle météorologique présentée en septembre 2015, l’Institut géographique du Burundi (IGEBU) avait annoncé une pluviométrie excessive dans la période de septembre de l’année dernière à mars 2016. Depuis cette date jusqu’aujourd’hui, le Burundi fait face à des catastrophes naturelles jamais connues dans l’histoire récente.
Pour y apporter des réponses de prévention et de gestion, le ministère en charge de la sécurité publique a organisé un atelier de mobilisation de fonds pour une réponse aux urgences.
Procédant à l’ouverture de cette rencontre en présence du coordonateur résident du système des Nations Unies au Burundi et de toutes les parties prenantes dont des acteurs humanitaires, le 1er vice-président de la république M. Gaston Sindimwo a indiqué dans son discours de circonstance que la prévision saisonnière faite en septembre dernier par l’IGEBU est venue confirmer la planification du plan de contingence national qui avait prévu des inondations dans cette même période.
Ainsi a-t-il déclaré, des pluies diluviennes et torrentielles, associées aux vents violents et suivies de glissements de terrains ont affecté plusieurs provinces du Burundi. Des risques sous-jacents dont la flambée de la malaria, la malnutrition et le choléra se sont ajoutés aux mouvements massifs des populations aggravant donc la vulnérabilité des communautés, a-t-il dit.
Le bilan de ces désastres qui s’alourdit du jour au lendemain se traduit par près de 2109 décès dont 2009 cas tués par la malaria, 138 blessés, près de 6000 maisons d’habitations détruites, 350 écoles affectées, plus de 30000 ha de champs endommagés, 2 barrages hydroélectriques et un vaste réseau routier endommagés y compris de nombreux ponts.
Il a indiqué que pour faire face à l’ensemble des situations d’urgences et alléger les souffrances des communautés affectées, le gouvernement du Burundi appuyé par les acteurs humanitaires et les autres partenaires ont entrepris une série d’activités dont l’activation du plan de contingence national, l’élaboration du plan de réponse humanitaire des Agences des Nations Unies, l’élaboration du plan de réponse « inondation », l’assistance en vivres et non vivres aux sinistrés, la construction des abris pour les personnes déplacées et la signature des accords avec des bailleurs pour la réhabilitation de certaines infrastructures.
Il a par ailleurs signifié que l’objectif de cet atelier est d’informer le peuple burundais et la communauté internationale sur l’étendue des effets des urgences humanitaires que vient de connaitre le Burundi y compris le phénomène El-Nino 2015-2016 et d’échanger sur la réponse apportée et les besoins. Signalons que le comité interministériel de prévention des risques et de gestion des catastrophes comprend 12 ministères dont bon nombre de responsables ont présenté, chacun dans son secteur d’activité l’état des lieux et les besoins financiers pour y apporter des réponses.
Le président de la plateforme nationale de prévention des risques et de gestion des catastrophes (PRGC) le commissaire Antoine Ntemako, a demandé au gouvernement de mettre sur pieds une législation en matière de prévention des risques et réduction des catastrophes et de mettre en place un fonds spécial pour la PRGC.
Aux partenaires, il a entre autres demandé d’appuyer la vulgarisation du cadre de Sendai 2015-2030 pour la réduction des risques de catastrophes au niveau national, d’appuyer la plateforme nationale pour la mise en place des mécanismes d’intervention multidisciplinaires et l’actualisation des politiques et les plans
et programmes de préparation de réponse aux catastrophes.
Abp-info