Une étude de base de développement du port de Bujumbura récemment menée par ARTELIA et présentée vendredi à Bujumbura prévoit que le trafic à ce port pourra atteindre près de 600.000 tonnes en 2030.

“Il est prévu que le trafic au port de Bujumbura atteigne près de 600.000 tonnes en 2030 dont près de 450.000 tonnes conteneurisées”, indique l’étude ARTELIA 2014-2016.

Ce trafic était estimé à 104.900 tonnes en 2015 et est estimé à 296.100 tonnes en 2020 et à 462.900 tonnes en 2025.

Pour arriver à cet agenda d’atteindre près de 600.000 tonnes en 2030, le ministre des Transports, Jean Bosco Ntunzwenimana, a indiqué qu’il est prévu des travaux de remise à niveau de ce port.

“Pour les travaux de remise à niveau du port, il est prévu la réhabilitation de la jetée Nord pour le rétablissement du poste pétrolier, la réhabilitation du quai cargo, la construction du quai à conteneurs ainsi que la construction d’une digue à talus, d’un quai pour passagers et du port de la marine nationale”, a fait remarquer le ministre.

Il a également fait savoir qu’au niveau des installations, il est prévu l’acquisition des grues mobiles, le remplacement des phares ainsi que l’achat de deux remorqueurs pour l’exploitation et pour le sauvetage.

Les investissements en infrastructure et équipements portuaires seront financés par hypothèque à 85% par endettement et par 15% par subvention et ce projet de développement du corridor de transport du lac Tanganyika pourra générer une rentabilité économique de 24%, indique l’étude.

Le port de Bujumbura a été construit dans les années 50. Il est le premier port du lac Tanganyika devant le port de Mpulungu en Zambie, celui de Kalemie en République Démocratique du Congo et celui de Kigoma en Tanzanie.

L’analyse globale des perspectives de transport sur le lac Tanganyika (Burundi, RDC, Zambie et Tanzanie) menée par l’étude a conclu que ce lac présente un potentiel fort, mais qui nécessite des investissements importants et qu’il pourra atteindre dans les perspectives un volume total de plus de 850.000 tonnes en 2030.

Xinhua