Les Baganwa de Belgique réunis au sein de l’association familiale Kukirimba invitent les Barundi et amis du Burundi à célébrer la vie et l’héritage des Rois Mwambutsa IV Bangiricenge et son fils Ntare V Ndizeye le 4 mai 2024 à Bruxelles.
C’est sera la première fois dans l’histoire burundaise que l’on se souvient de ce vaillant Roi, Mwambutsa IV Bangiricenge, lui qui, en coulisses, nous a octroyé l’indépendance. Il est aussi l’un des membres fondateurs de l’OUA.
Malgré une enfance difficile et un règne sous double tutelle – familiale et coloniale- le roi a su habillement négocier l’indépendance via son fils le Prince Louis Rwagasore et ses amis de lutte.
Le Mwami Mwambutsa est connu de par son sens élevé de tolérance et de devoir. Il empêcha à plusieurs reprises ceux qui voulaient venger l’assassinat de son fils le Prince Louis Rwagasore , héros de l’indépendance et Premier Ministre du royaume indépendant.
Sur le plan familial, il fut un artisan d’une réconciliation sans faille. Il a refusé de condamner certains membres de sa famille impliqués dans le complot ayant entrainé la mort de son fils le Prince Louis Rwagasore.
Sa célèbre et ferme réplique légendaire ” Abana b’abaganwa bamye bapfa ubuhizi” (Les jeunes princes ont toujours rivalisé de vaillance) reste gravée dans les cœurs des Barundi.
On notera aussi ses efforts pour réclamer la région de Bugufi amputée de son royaume pendant la colonisation.
Sa compassion, son sens de rassemblement de la famille et tous les Barundi sans distinction clanique et son habile leadership pendant les moments cruciaux de la vie du royaume: voilà ce à quoi les Abaganwa de Belgique, invitent tous les Barundi et amis du Burundi à célébrer.
Quant à son fils le roi Ntare V Ndizeye , il s’est inscrit dans la continuité, malgré les défis de l’époque.
Déposé illégalement, puis assassiné très jeune, le Roi Ntare V Ndizeye était tombé dans les pièges et (en)jeux politiques qui le dépassaient. On garde de lui une tentative de réconciliation et d’apaisement des Barundi pour avoir parcouru toutes les collines du royaume en un peu de temps et formé un gouvernement qui tenait compte déjà des sensibilités et de la diversité politiques de ce temps-là.
La grande famille des Baganwa et tous les Barundi saluent les efforts du gouvernement pour retrouver les restes de la dépouille du souverain déposé illégalement en 1966 et assassiné sauvagement en 1972. Une fois ces restes localisés, le pays pourra alors organiser le rite de levée de deuil –kuruvako- et l’enterrer dignement.
