Un envoyé spécial du Royaume de Belgique séjourne en ce moment à Bujumbura. Et nous apprenons que tour à tour le prestigieux visiteur est reçu par les diverses autorités du Burundi.

 Pourquoi maintenant, pourquoi visiblement la Belgique voudrait accepter la relance de la coopération avec le Burundi?

 Pourquoi de moins en moins, on parle de coopération et non d’aide?

 Pourquoi la Belgique voudrait avancer là où l’ensemble de l’UE semble dans un positionnement diamétralement opposé.

 Rappelons nous, la Belgique ancien puissance tutélaire du Burundi, Rwanda, RDC pendant près de 50 ans est le spécialiste de la région des Grands lacs africains au sein de l’UE. Le 25 de ce mois les ministres de l’UE en charge de la sécurité se sont réunis pour analyser le meilleur moyen de contourner le gouvernement burundais dans le paiement des pécules de militaires aux sein de l’AMISOM. Cette mesure a été prise dans le but de punir le gouvernement burundais parce que soi disant le Président du Burundi a illégalement brigué et presté un « 3è mandat ». Or vous savez que la cour constitutionnel s’est prononcé à ce sujet. L’arrivée de l’envoyé spécial du Royaume de Belgique dans la région des grands lacs cadre mal avec cette dernière action de l’UE.

Serions nous dans la période précédant la fin de la crise de coopération entre la Belgique et le Burundi et par ricochet avec l’UE? Ou simplement, sommes nous devant un scénario devant endormir les Burundais, comme on l’a fait pour d’autres dirigeants; suivez mon doigt.

La Belgique continue à abriter et à protéger une bonne partie des auteurs de la tentative du coup d’état du 13 mai 2015. Quelles sont les garanties présentées pour qu’une coopération saine puisse avoir lieu?

La Belgique a été au niveau de la commission des droits de l ‘homme à la FIDH avec la France le fer de lance de ceux qui avaient voulu mettre sur le banc des nations le Burundi, sous prétexte que les droits de l’homme sont menacés au Burundi.

Qu’en est il aujourd’hui? Qu’en sera t il demain?

La reprise de la coopération avec la Belgique doit être mûrement réfléchie.

Ne succombons pas à ce qui semble être l’appel du pied; un déroulé de tapis rouge peut cacher un énorme gouffre.

« uwerekwa n’uwubona, uwubwirwa n’uwumva ».