Les réformes déjà entreprises par le gouvernement burundais sur l’amélioration des affaires (Doing Business) ont été couronnées de succès au cours des six dernières années (2010-2016), a déclaré mercredi à Bujumbura Joseph Butore, 2ème vice-président de la république du Burundi et président du comité décisionnel des réformes sur le Doing Business au Burundi.

Le vice-président Butore a procédé à cette appréciation au moment où il réunissait les membres du comité décisionnel des réformes sur le Doing Business dans une perspective d’élaboration du rapport Doing Business 2018 dont l’ultime évaluation est assurée par la Banque Mondiale (BM).

Il a souligné que depuis le mois de novembre 2010 à ce jour, le Burundi s’est engagé sur la voie des réformes pour attirer des investisseurs privés, aussi bien nationaux qu’internationaux, et augmenter la croissance économique du pays et le nombre d’emplois.

Sur ce, au palmarès des réformes au sein des entreprises publiques en vue d’une gestion « saine », M. Butore a cité notamment la création de trois guichets uniques nécessaires pour la fondation des sociétés, le transfert de propriété et l’octroi du permis de construire, dans l’ultime but de simplifier les procédures administratives et « d’enrayer à jamais les anciens goulots de blocage » en la matière.
Des lois d’accompagnement ont été également té promulguées, notamment celles lois sur l’amendement du code de commerce, la réorganisation du secteur de l’énergie au Burundi, le crédit-bail, le code de l’urbanisme et de l’habitat, ainsi que les sûretés mobilières conventionnelles.

« Avec ces réformes, sur 189 pays évalués par la Banque mondiale, le Burundi est passé de la 172e place en 2011 à la 157e en 2016. Par rapport au classement par indicateurs, il est passé de la 99e place en 2011 à la 18e place en 2016, et garde le meilleur classement dans la région d’Afrique de l’est », a-t-il affirmé.

Toutefois, a-t-il reconnu, en ce qui concerne l’indicateur de raccordement à l’électricité, le Burundi affiche le résultat le « moins performant » pour avoir reculé de 34 places en 2016 par rapport au résultat obtenu 2011.

Pour remédier à cette situation, il a recommandé à ses proches collaborateurs, qu’en attendant l’augmentation de l’offre énergétique, de « fournir des efforts spéciaux » dans la réduction des délestages particulièrement dans les centres urbanisés afin que les unités industrielles locales puissent tourner normalement et ainsi maximiser leur capacité de production.

Se projetant dans le futur, le vice-président Butore a signalé qu’une attention particulière sera accordée à « l’informatisation du guichet unique », pour permettre un enregistrement des sociétés en ligne, une modernisation des systèmes de conservation des titres fonciers, une obtention des informations cadastrales en ligne, au paiement des impôts et taxes via le téléphone mobile et un accès aux attestations fiscales en ligne.

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