Le gouvernement se félicite de la rentrée massive des réfugiés jusqu’à forcer la réticence du HCR sur ce retour.

Philippe Nzobonariba, Secrétaire et Porte-parole du gouvernement indique qu’à cet égard, le gouvernement recommande au HCR de procéder au recensement de ces réfugiés et à une identification conjointe de ces derniers pour harmoniser les chiffres.

Philippe Nzobonariba fait également savoir qu’un audit international du HCR s’avère indispensable du moment que les financements lui versés au pays d’accueil sont proportionnels au chiffres présentés.

[ Source : http://rtnb.bi/fr/art.php?idapi=1/5/194 Politique – publié Mercredi, le 13/09/2017 par NYANDWI Dieudonné ]


Le gouvernement burundais se félicite de la volonté affichée ces derniers temps par des réfugiés burundais pour rentrer « massivement » dans leur pays, tout en mettant en question le nombre de réfugiés burundais recensé par le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), a déclaré mercredi dans un point de presse Philippe Nzobonariba, secrétaire général du gouvernement.

Le 7 septembre dernier, le ministère burundais de l’Intérieur a annoncé le démarrage du rapatriement volontaire des réfugiés burundais en Tanzanie par l’arrivée de 300 personnes réparties en 97 familles à la frontière burundo-tanzanienne de Gisuru dans la province burundaise de Ruyigi (est du Burundi) en provenance du camp de Nduta relevant du district tanzanien de Kigoma.

« A ce propos, le gouvernement s’interroge sur les raisons qui poussent le HCR à refuser aux réfugiés de rentrer chez eux et surtout qui le poussent à publier des chiffres qui dépassent tout entendement. Soit l’effectif est gonflé en connaissance de cause par le HCR, soit il y a des gens qui se font passer pour des réfugiés burundais alors qu’ils ne le sont pas. Car, à y regarder de près, les réfugiés burundais semblent être devenus de véritables otages du HCR et de certains pays d’accueil qui en tirent profit », a-t-il fustigé.

En effet, a-t-il expliqué, le chiffre de plus de 400.000 réfugiés burundais avancé par le HCR est « fantaisiste » quand on sait déjà qu’un effectif non négligeable (plus d’une centaine de milliers) sont déjà rentrés et que l’on connaît exactement la population de chaque province du pays.

Pour atteindre un tel effectif, a-t-il laissé entendre, cela signifierait que certaines provinces burundaises « soient actuellement dépeuplées et vides » de toutes leurs populations.

Sur ce, pour prévenir de telles situations au futur, M. Nzobonariba a annoncé que dans le cadre de la tripartie Burundi-pays d’accueil-HCR, l’on devra « désormais procéder à un recensement et une identification conjointes de ces réfugiés pour être d’accord avec les chiffres régulièrement avancés par le HCR.

Dans ce cadre, a-t-il ajouté, le gouvernement burundais estime qu’un audit international du HCR sur la gestion des réfugiés burundais s’avère indispensable d’autant plus que les financements lui versés et aux pays d’accueil doivent être proportionnels aux chiffres présentés.

Selon le commissaire régional du district tanzanien de Kigoma, Emmanuel Maranga, tous les Burundais qui se sont rapatriés le 7 septembre dernier dans leur pays, l’ont fait de « leur propre gré ».

Pour sa part, l’assistant du ministre de l’Intérieur, Terence Ntahiraja, a plaidé pour l’accélération de ce processus de rapatriement volontaire des Burundais encore réfugiés en Tanzanie d’ici décembre prochain, afin de permettre à tous les