La Géomatique étant le traitement informatique des données géographiques obtenues par la topométrie, la cartographie, la géodésie, la photogrammétrie, la télédétection etc., elle aide les décideurs et la population, selon Frédéric Ngendabakana, de prendre de bonnes décisions basées sur des données fiables.
Au cours de cette conférence-débat sur la Géomatique, le Secrétaire Exécutif Permanent du Bureau de centralisation Géomatique a précisé que ce bureau produit des données dans tous les domaines en rapport avec la géolocalisation, avec une technologie basée sur des données scientifiques et fiables, qui permet de bien cadrer et de bien identifier sans ou avec moins de risques, les endroits où il faut mettre des projets sans spéculations des uns et des autres.
Parlant des applications de la Géomatique avec des exemples à l’appui, le Secrétaire Exécutif Permanent du bureau de la centralisation géomatique a expliqué que les capacités des outils du système d’information géomatique permettent de choisir objectivement un terrain d’interventions diverses dans n’importe quel secteur, que ce soit dans l’agriculture, les routes, les forêts, l’urbanisme, l’aménagement du territoire, le commerce, la santé, l’éducation etc.
Ce fut également l’occasion pour lui de préciser que la Géomatique est un outil essentiel de gestion des catastrophes et d’alerte rapide. Frédéric Ngendabakana a fait savoir que la Géomatique fournit les outils appropriés pour comprendre et communiquer les complexités sociales et physiques des catastrophes, avant de préciser que la gestion des catastrophes au Burundi exige des données géospatiales de base pour l’alerte précoce, la planification et l’intervention d’urgence. Pour cet expert en Géomatique, la modélisation des phénomènes dans les systèmes d’information géographique conduit à une meilleure compréhension et sert de base pour les systèmes d’alerte précoce.
Il a cité l’exemple des dégâts observés ces derniers jours sur les infrastructures érigées le long du Lac Tanganyika, précisant que ces pertes n’allaient pas se produire si les décideurs et les propriétaires des maisons et des parcelles localisées près du Lac Tanganyika avaient consulté les services de ce Bureau. Il a expliqué que grâce à cette technologie, les experts en géomatique peuvent calculer combien de maisons ou combien de sinistrés vont être touchés par la montée des eaux à tel ou à tel autre niveau.
Pour lui, le Lac Tanganyika a tendance à regagner le niveau qu’il avait atteint en 1964. Le responsable dudit Bureau précise qu’au 30 avril dernier, le niveau était déjà à 776, 50m, à peine 50cm pour atteindre le niveau de 1964 qui a détruit plus de 8 mille maisons à cette époque, un phénomène qui se répète à une certaine période. Et d’exhorter les décideurs, les opérateurs économiques et toute la population de toujours s’informer auprès du Bureau de centralisation Géomatique avant d’entreprendre des projets de développement pour éviter de payer cher en cas de catastrophes.
Il sied de mentionner que le Bureau de centralisation Géomatique qui est aujourd’hui du ressort de la primature a été créé en 2013.