Pour M. Ntahorwamiye, l’autre preuve qui atteste ce « génocide », est le fait que le pouvoir de Micombero utilisait l’armée pour faire des exécutions. Selon lui, les crimes ont été préparés. « Ceux qui allaient être tués étaient appelés par leurs noms. Et cela était suivi par une diabolisation en les traitant de “Bamenja”, des traîtres. » M. Ntahorwamiye avance d’autres arguments. « Les exécutants des crimes de 1972 faisaient tout pour cacher la vérité en enterrant les victimes dans les fosses communes ainsi qu’une désinformation sur ce qui passait. » Il regrette que les rescapés étaient persécutés et que les fonctionnaires étaient forcés de prendre des congés illimités tandis que d’autres étaient accusés d’abandon de travail. M. Ntahorwamiye rappelle que la Commission vérité réconciliation (CVR) est à l’œuvre et qu’il lui reste deux principales opérations : « élaborer une liste des victimes et collecter des témoignages nécessaires pour que toute la vérité soit découverte. »
Par Emery Kwizera