Cette fois-ci ils ont tapé fort, j’ai eu beau chercher la logique sous-jacente, je ne l’ai pas trouvée, pas du tout. Les fonctionnaires Onusiens de l’OCHA nous disent qu’ils ont besoin seulement de 141,8 millions pour couvrir les besoins humanitaires de 3,6 millions de Burundais ; tandis que ceux du HCR proclament qu’ils ont besoin, pas moins, de 391 millions de dollars pour satisfaire humanitairement moins d’un ½ million de Burundais. Mathématiquement cette logique m’a sidéré. Donc, plus le nombre de la population à aider est petit et plus les coûts en dollars deviennent faramineux. Quelqu’un peut calculer le montant prévu par individu. A choisir autant se faire entretenir par le HCR et non par l’OCHA puisque le ratio parle de lui-même (sic).
Les Nations Unies et ses partenaires ont présenté lundi le Plan de réponse humanitaire 2018 pour le Burundi qui vise à alléger les souffrances des populations affectées, a déclaré mardi un porte-parole du Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA).
Ce plan de 141,8 millions de dollars vise à assurer la protection et à fournir l’assistance vitale aux personnes qui en ont besoin sur l’ensemble du territoire burundais, a précisé Jens Laerke, porte-parole de l’OCHA lors d’un point de presse à Genève.
Près de 3,6 millions de personnes, a-t-il dit, sont en besoin d’assistance humanitaire dans ce pays.
Dans l’entre-temps, le Haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) table sur 50.000 nouveaux demandeurs d’asile burundais à l’étranger en 2018, ce qui étonne les milieux officiels à Bujumbura où on estime, au contraire, que près de 200.000 Burundais sont rentrés volontairement depuis 2016, et près de 800 autres, pour le seul mois de janvier dernier.
Mardi dernier, le HCR et 26 de ses partenaires humanitaires ont lancé, à Genève, en Suisse, un appel de fonds d’un peu plus de 391 millions de dollars américains pour venir en aide à 430.000 réfugiés burundais, en 2018. Cette spéculation peut être très lucrative pour ces experts en prospection humanitaire, à défaut leurs réseaux feront le nécessaire pour que cette situation soit réelle, ils en ont les moyens et de l’expérience.
A-t-il le droit de s’ingérer dans les affaires constitutionnelles du Burundi ? Le Secrétaire Général de l’ONU, Antonio Guterres a critiqué la volonté des autorités du Burundi à réformer la Constitution, comme si le Burundi était le premier pays au monde à modifier sa constitution. S’exprime-t-il à chaque fois qu’un pays modifie sa constitution ? Le Burundi est-il sous tutelle Onusienne ou est-il indépendant depuis le 1er juillet 1962 ? Incompréhension totale.
Quand je lis certains écrits de pseudo-intellectuels Africains, et surtout Francophones, acquis à la cause néocoloniale, ils me font pitié. Sûrement qu’il s’agit peut-être du syndrome de Stockholm, sans toute fois les excuser car ils servent, malgré tout, de marchepied pour la déstabilisation, pour les assassinats, pour les destructions, pour les pillages des richesses du sous-sol africain et freinent potentiellement le développement endogène du continent africain.
Quant aux fonctionnaires Onusiens ils n’en ont cure, d’abord ils sont dans leurs tours d’ivoire trop loin des théâtres des opérations, et puis, ils sont trop bien payés ce qui rend la vue floue alors ils se contentent de protéger l’essentiel, leurs carrières. Tant pis si les rapports douteux provoquent des dégâts collatéraux, pourvu que les financements tombent. C’est cette logique qui est d’application et non les mathématiques cartésiennes. Tout est beau pour gonfler les chiffres, histoire d’avoir assez à partager.
Quant au Burundi, ils considèrent que c’est l’histoire des œufs qu’il faut casser pour faire une omelette. Cependant, ils risquent de se casser les dents sur une coquille peu commode.
Ruvyogo Michel