Pendant que nous rédigions le présent éditorial, se tenait les 22 et 23 février 2018 à Kampala, la capitale ougandaise, le 19e sommet annuel des chefs d’Etat de la Communauté est-africaine ayant été précédé, la veille, par un autre sommet à huis-clos entre les mêmes premiers responsables de l’ensemble régional oriental.
Pendant que nous rédigions le présent éditorial, se tenait les 22 et 23 février 2018 à Kampala, la capitale ougandaise, le 19e sommet annuel des chefs d’Etat de la Communauté est-africaine ayant été précédé, la veille, par un autre sommet à huis-clos entre les mêmes premiers responsables de l’ensemble régional oriental.C’est le Premier vice-président de la République, Gaston Sindimwo, qui a représenté le chef de l’Etat Pierre Nkurunziza à ces assises annuelles régionales de Kampala. Les chefs d’Etat ont eu une précieuse occasion d’examiner en profondeur le pas franchi après le dernier sommet de Dar-es-Salaam avant de se pencher sur les sujets d’ordre politique, économique, social, culturel et sécuritaire inscrits à l’ordre du jour.
Les thèmes essentiels sur lesquels s’est fixé l’intérêt des chefs d’Etat de la Communauté est-africaine répondent aux perspectives plus larges de la coopération régionale. Cette dernière repose sur un cadre unitaire entre les pays membres jaloux de leur indépendance, de leur souveraineté et de leur stabilité, profondément attachés aux questions de la paix, de la sécurité et du développement de la Communauté est-africaine, désireuse de toujours explorer une voie de développement correspondant aux réalités régionales. Membre effectif de l’ensemble régional depuis juillet 2007, le Burundi ne peut que demeurer profondément attaché aux valeurs qui sont celles de la Communauté est-africaine et en apportant sans cesse sa part de construction d’un édifice économique régional solide, ouvert sur l’Afrique et le monde, jaloux de son indépendance, de sa souveraineté, de sa stabilité et de ses principes démocratiques non imposés de l’extérieur mais émanant de la seule volonté souveraine des populations.
Le 19e sommet des chefs d’Etat de la Communauté est-africaine a offert au Premier vice-président de la République, Gaston Sindimwo, une précieuse opportunité de présenter aux premiers responsables régionaux présents, la situation sociopolitique telle qu’elle est présentement vécue par la population burundaise, et telle qu’elle est régulièrement suivie par les chefs d’Etat de la Communauté est-africaine, qui, lors du sommet de Dar-es-Salaam, ont clairement indiqué que l’Union européenne n’a plus de raisons d’imposer des sanctions à notre pays, la paix et la sécurité étant une réalité vivante au cœur de l’Afrique. Le Premier vice-président de la République a souligné devant les chefs d’Etat présents au sommet de Kampala, le rôle déterminant du gouvernement et du peuple burundais dans la consolidation de la paix et de la sécurité, source d’un développement durable qui ne viendra essentiellement que des Burundais eux-mêmes.
Le prochain référendum constitutionnel et les élections pluralistes de 2020 ont été également abordés par le Premier vice-président de la République en rappelant l’enrôlement massif, libre, volontaire et serein des Burundaises et des Burundais sans lesquels plus rien ne peut se décider dans leur quête permanente d’un avenir meilleur.
Adopter des solutions élaborées en dehors du peuple burundais et sans le peuple burundais serait bafouer sa souveraineté. Qui, à sa place, peut déterminer la gouvernance qui lui convient ?
Louis Kamwenubusa