Afrique du Sud: Ramaphosa nomme un gouvernement

Source:BBC 

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Le nouveau président sud-africain, Cyril Ramaphosa, a nommé une trentaine de ministres après la démission forcée de Jacob Zuma le 14 février, lâché par le parti au pouvoir, le Congrès national africain (ANC).

 

Cyril Ramaphosa a confié le portefeuille clé des Finances à Nhlanhla Nene. Nene avait été limogé de ce poste par le précédent chef de l’Etat.

Le portefeuille des Entreprises publiques revient à Pravin Gordhan.

La nomination lundi soir de Nhlanhla Nene et de Pravin Gordhan marque le retour au gouvernement de deux figures de la vie politique sud-africaine évincées récemment par Jacob Zuma et très appréciées des marchés financiers. Gordhan aura pour objectif de trouver des solutions à l’endettement abyssal des entreprises publiques.

En 2016, un rapport officiel avait mis en lumière le pillage des ressources de l’Etat par une famille d’hommes d’affaires, les Gupta, avec la complicité du président Zuma.

En décembre 2015, le président Zuma avait limogé Nhlanhla Nene et l’avait remplacé par un député. Sa nomination avait fait chuter la devise sud-africaine.

Face à l’affolement des marchés, Jacob Zuma avait rapidement dû revenir sur sa décision et nommer au Trésor Pravin Gordhan. En quatre jours, l’Afrique du Sud avait connu trois ministres des Finances.

En mars 2017, Pravin Gordhan, présenté par les médias locaux comme un défenseur de la bonne gestion des deniers publics, avait à son tour été limogé, ce qui avait entraîné une dégradation de la note de l’Afrique du Sud.

Dlamini-Zuma, ministre de la Planification

Cyril Ramaphosa, patron de l’ANC depuis décembre, a toutefois confié la vice-présidence de la République à David Mabuza, numéro 2 du parti et compromis avec l’ancien régime.

Son adversaire à l’élection du président de l’ANC, Nkosazana Dlamini-Zuma, a hérité du ministère de la Planification.

Le président a conservé dans son gouvernement Malusi Gigaba, longtemps allié de Jacob Zuma, qui passe des Finances à l’Intérieur.

Il a expliqué, depuis la présidence à Pretoria, avoir voulu créer un équilibre entre d’un côté « la continuité et la stabilité », et de l’autre « la nécessité de renouveau et de reprise économique ».

L’opposition a bien salué le retour de Nhlanhla Nene, mais elle a immédiatement dénoncé un gouvernement « qui pullule de ministres compromis, de fidèles aux Gupta et de personnes accusées de corruption ».