Tanzanie-Burundi : lancement d’un appel d’offres pour la construction d’une ligne ferroviaire inter-Etat de 367 km. Le gouvernement tanzanien a mis en œuvre une stratégie visant à construire un réseau régional de chemin de fer à écartement standard. L’infrastructure est censée relier le port de Dar es Salam à plusieurs pays voisins enclavés, dont le Burundi.
La Tanzanie a lancé le vendredi 12 août, un appel d’offres pour la construction d’une ligne ferroviaire de 367 km qui s’étendra de la ville d’Uvinza (Ouest de la Tanzanie) à la capitale burundaise, Gitega.
Les parties intéressées ont jusqu’au mardi 15 novembre prochain pour déposer leurs offres auprès de la Tanzania Railways Corporation afin de concevoir et de construire l’infrastructure reliant les deux Etats d’Afrique de l’Est, qui comprendra une ligne principale de 282 km ainsi que des boucles d’évitement et de contournement de 85 km, selon l’avis d’appel d’offres.
Tanzania Railways Corporation a également précisé que « des fonds ont déjà été mobilisés par les gouvernements de deux pays pour que le projet bilatéral puisse démarrer, au cours de l’exercice 2022/2023 ».
Les gouvernements tanzanien et burundais avaient signé en janvier 2022, un accord de principe pour la construction d’un chemin de fer inter-Etat reliant Uvinza à Gitega. Les deux pays s’étaient alors engagés à financer ce projet, dont le coût ne devrait pas excéder 900 millions de dollars, selon des données publiées par le ministère tanzanien des Finances.
Le projet s’inscrit dans le cadre de la stratégie du gouvernement tanzanien visant à construire un grand réseau de chemin de fer à écartement standard (SGR) reliant le port de Dar es Salam à plusieurs pays voisins enclavés, dont l’Ouganda, la Zambie, le Rwanda et le Burundi pour stimuler les échanges commerciaux régionaux.
En octobre 2021, la présidente tanzanienne, Samia Suluhu, avait convenu avec son homologue burundais, Evariste Ndayishimiye, d’investir dans la ligne ferroviaire Uvinza-Gitega pour doper les échanges commerciaux entre les deux pays. D’après Mme Suluhu, cette ligne ferroviaire permettra « de transporter des marchandises, notamment des minerais – dont le nickel provenant de la célèbre mine de Musongati au Burundi – vers le port de Dar es Salam, afin qu’elles puissent être expédiées sur le marché international ».
Sources: Agence Ecofin