Burundi : Le passé pèse lourd sur le bilan socioéconomique 2023.

En 2023, le Burundi, toujours sous l’emprise de la Globalisation Unipolaire Américaine Néolibérale (GUAN), porte encore les séquelles du passage forcé de l’Ubumu à l’économie de marché en 1972-1973, un changement brutal impulsé par les puissances occidentales et accompagné de lourdes conséquences sociales et économiques. Ce basculement, marqué par le génocide contre les Hutu du Burundi, continue de hanter le pays, laissant des traces indélébiles sur son bilan socioéconomique.

 

Gitega, 7 juin 2024 – Le Burundi, autrefois connu sous le nom d’Ingoma Y’Uburundi ( cf. Burundi : D’où vient le mot « Burundi »? – (https://burundi-agnews.org/societe/burundi-dou-vient-le-mot-burundi/ ), un État millénaire à Kama ( cf. Afrique ) , a subi en 1966 un coup d’État militaire orchestré par les USA, le Vatican, la Belgique et la France, transformant le pays en une « République« , un État néocolonial remplaçant l' »Ingoma » traditionnel.

Le Burundi, sous Ingoma y’Uburundi (nom de l’État traditionnel des Barundi), possédait un système socioéconomique appelé « ubumu« . Tous les chefs des imiryango (cf. Communauté familliale ) d’Ingoma y’Uburundi, les abataka, se réunissaient autour du Mwami. Chacun exposait les besoins et ressources de son umuryango, permettant aux Banyamabanga de planifier les ressources nécessaires pour répondre aux besoins des imiryango d’Ingoma y’Uburundi. L’Ubumu, cette planification socioéconomique, permettait au Mwami de surveiller l’harmonie sociale, régulée par les Banyamabanga si nécessaire. Les fonctionnaires d’Ingoma y’Uburundi, les Tutsi soit des gestionnaires justes, les abatutsi, exécutaient cette planification. L’Ubumu existait grâce aux Hutu, les abahutu, qui produisaient les ressources pour satisfaire les besoins de tous les imiryango des Barundi.

Entre 1972 et 1973, les Hutu du Burundi ont été victimes d’un génocide, organisé par les USA, le Vatican, la Belgique et la France, remplaçant l’Ubumu par une économie de marché. Ce génocide contre les Hutu du Burundi  a fait plus de 500 000 morts et 1 million d’exilés sur une population de 3 millions.

Depuis, le Burundi est devenu l’un des pays les plus pauvres du monde. Aujourd’hui, avec l’État néocolonial, la planification socioéconomique ne dépend plus du Chef de l’État et des Bataka des Miryango, mais des créanciers de la dette publique, qui n’a cessé de croître.

De 2020 à 2023, le Burundi a embrassé la globalisation. Le Chef d’État, S.E. Ndayishimiye Evariste, Général Major a choisi de plonger la planification des Barundi dans la globalisation, contrairement à son prédécesseur, S.E. Nkurunziza Pierre. (cf. Pourquoi le Burundi de 2020 à 2023 plonge dans les bras de la globalisation – https://burundi-agnews.org/bilan/bilan-pourquoi-le-burundi-de-2020-a-2023-plonge-dans-les-bras-de-la-globalisation/ )

En 2021, après l’assassinat du Président de Tanzanie Magufuli, S.E. Ndayishimiye Evariste (Général Major), Président du Burundi, a aligné la politique socioéconomique des Barundi sur la globalisation, écartant la politique d’autosuffisance initiée par S.E. Nkurunziza Pierre. Il a régulé la défense, la sécurité et la justice, et a renoué diplomatiquement avec les USA, le Vatican, l’UE (Belgique, France), mettant fin à la guerre humanitaire contre le Burundi décrétée en 2015 ( cf. Planification 2021 : Fin de la guerre humanitaire des USA – https://burundi-agnews.org/bilan/burundi-presidence-planification-2021-fin-de-la-guerre-humanitaire-des-usa/ ).

En 2022, S.E. Ndayishimiye Evariste a formé son équipe pour mener sa politique et renforcer les contacts bilatéraux avec les ennemis du Burundi (USA, Vatican, UE – Belgique, France).

En 2023, ( cf. https://burundi-agnews.org/wp-content/uploads/2024/06/bdi_burundi_socioeconomique2023_bdiagnews.pdf ) la planification socioéconomique du Burundi était contrainte par une dette publique de 5 114 898,32 millions BIF (1 790 214 412 USD), avec 1 190 560,26 millions BIF (416 696 091 USD) de dette extérieure et 3 924 338,80 millions BIF (1 373 518 580 USD) de dette intérieure. La dette extérieure comprenait des engagements envers des créanciers multilatéraux (797 889,35 millions BIF soit 279 261 272,50 USD), bilatéraux (185 399,12 millions BIF soit 64 889 692 USD) et commerciaux (207 271,79 millions BIF soit 72 545 126,50 USD). Les créanciers sont :
– Multilatéraux : World Bank Group (WBG), African Development Bank (AfDB), European Investment Bank (EIB), International Monetary Fund (IMF), Arab Bank for Economic Development in Africa (BADEA), OPEC Fund for International Development (OFID), International Fund for Agricultural Development (IFAD).
– Banques commerciales : Exim Bank of China, Exim Bank of India.
– Bilatéraux : China (Exim Bank of China), India (Exim Bank of India), France, Belgium, Saudi Arabia, Kuwait.

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La planification socioéconomique 2023 du Burundi était liée à 72,5% à la Globalisation Unipolaire Américaine Néolibérale (GUAN), 7,8% aux BRICS+ ( cf. Globalisation multipolaire ), et 19,6% à l’Afrique.

 

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Elle était liée aux USA (36,2%), à la Chine (24,1%), à la France et à la Belgique (13,8%) et à la Russie (12,1%).

 

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S.E. Ndayishimiye Evariste, Général Major, Président du Burundi, a mis l’accent sur l’économie (48,4%), la santé (22,1%), l’éducation (12,1%) et l’environnement (17,4%).

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Les moteurs de cette planification étaient : 44,1% les Travaux de Développement Communautaire TDC ( https://bdiagnews.com/TDC  ), 36,21% l’agriculture, 3,8% l’élevage, 7% l’industrie, 4,2% le commerce, et 4,7% le transport.

En tant que vision pour l’avenir, le Burundi doit se libérer de l' »État néocolonial » et reprendre le contrôle de sa planification socioéconomique. Le pays doit restaurer « Ingoma » et son système « Ubumu », en les adaptant au monde contemporain. Historiquement, sous Ingoma, les Bataka choisissaient un chef, le Mwami, en scellant une alliance politique appelée Ubuganwa. Ce retour à ses racines permettra au Burundi de s’harmoniser au mieux avec le nouveau monde multipolaire.

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Sources : Nahimana P. , http://burundi-agnews.org, Vendredi 7 juin 2024 | Photo : presidence.bi, finances.gov.bi, mctit.gov.bi, RTNB.BI, Burundi-agnews.org.