A cet événement qui avait aussi vu la participation du Premier Ministre du gouvernement Burundais, certains membres du gouvernement, des députés, des sénateurs, des hauts cadres de la BRB et d’autres cadres des différents secteurs, le Professeur Léonce Ndikumana a explicité en long et en large les différentes fuites des capitaux, les pilleurs et leurs facilitateurs avec exemples à l’appui dans les différents pays subsahariens.
Le Burundi n’est pas épargné par ce phénomène qui se manifeste principalement par la sous-facturation lors des exportations et la surfacturation lors des importations. Les devises obtenues dans ces voies illégales sont placées dans des banques étrangères et le pays enregistre des manques à gagner énormes. A titre illustratif de 2000 à 2019, 440 millions de USD des exportations de l’or se sont volatilisés dans l’air: les quantités déclarées à l’exposition sont de loin inférieures à celles déclarées par les pays de destination, a-t-il révélé.
Dans son discours prononcé à l’occasion de cette présentation, le Chef de l’Etat a de prime abord remercié le Professeur Léonce Ndikumana pour son dévouement et sa disponibilité dans la contribution au développement du pays. Il a aussi manifesté un sentiment de remerciement par rapport au thème de la conférence en même temps que le titre de l’œuvre de Léonce.
Bien qu’il y ait des capitaux détournés par certains burundais et investisseurs étrangers œuvrant au Burundi, Son Excellence le Président de la République a tenu à tranquilliser les Burundais que toutes les mesures nécessaires seront prises pour contrer ces fuites. “Les moments de crises socio-politico-sécuritaires répétitives que le Burundi a traversés avaient créé au sein des Burundais un désespoir d’un lendemain certain, ce qui était en partie l’un des motifs de la fuite des capitaux. A celà s’ajoute le vouloir de devenir riche en lapse de temps par certains. Maintenant que la paix, la tranquillité et la stabilité règnent dans le pays, ce phénomène doit impérativement cesser”, a dit le Numéro Un Burundais, exhortant tout le monde à se ressaisir, à changer de mentalité, à travailler en synergie pour atteindre le développement.
“Tout sera mis en œuvre, à travers un dialogue franc avec les différents intervenants pour le rapatriement des capitaux étant donné que les moments prometteurs pour un avenir radieux sont une réalité au Burundi” a ajouté le Chef de l’État.
Comme le secteur privé est le moteur principal du développement, le Président Ndayishimiye a rappelé aux investisseurs œuvrant au Burundi que cela n’est possible que si la réglementation en vigueur est respectée par tous. “La transparence doit être prise comme bâton de pèlerin dans tous les secteurs de la vie du pays si nous voulons atteindre la vision 2040-2060”,a conclu le Président de la République.
La Présidence