Ça y est. C’est fait. Nous y voilà. Une nouvelle ère se pointe à l’horizon. Une certaine page de l’histoire se ferme. Définitivement. Mais l’histoire, elle, elle n’est pas encore close. Elle continue de s’écrire. Par circonstances et par surprise. Une grande surprise qui va faire couler beaucoup d’encre et de salive. Elle va défrayer la chronique et clouer le bec des détracteurs et des imposteurs de tous poils. Elle va faire tourner et chauffer les têtes.
Reprenons.
Après la promulgation de la nouvelle constitution massivement votée lors du Référendum de Mai 2018 au Palais présidentiel de Gitega, lors de son discours de circonstances adressé à la Nation, l’actuel Chef de l’Etat a surpris tout le monde, particulièrement les détracteurs et les imposteurs internes et externes du cndd-fdd : « La nouvelle constitution n’a pas été mise en place pour le Président Pierre Nkurunziza » a-t-il annoncé. « Je respecterai la parole que j’ai donné lors de mon investiture en 2015 » a-t-il ajouté. Et de dire: « Je m’engage et me prépare en âme et conscience, avec toutes mes connaissances et tous mes efforts à soutenir celui qui sera élu comme nouveau Président de la République en 2020 ». La boucle est bouclée.
Il ne s’accrochera donc pas au pouvoir comme Kagame et Museveni. Il a mis fin aux rumeurs et aux spéculations oiseuses colportées et relayées par ses accusateurs.
Pour rappel, cela faisait plusieurs mois que les détracteurs du cndd-fdd débitaient à coups de gueule et coups de tweets que l’objectif de la nouvelle constitution, qui d’après eux signerait l’enterrement des accords d’Arusha, était le maintien au pouvoir de Nkurunziza jusqu’en 2034. Il vient de les faire mentir. Il a donné sa parole et il entend l’honorer parce que « umugabo [a]tihindukiza mw’ijambo ». Cela est un acte de liquidation et un hara-kiri contre l’opposition radicale qui avait pris habitude de se balader en shorts en utilisant les probables ambitions de Nkurunziza comme un fond de commerce. Elle est décapitée. Sa campagne de manipulation est morte. Et elle devra ressusciter sur une autre ligne.
Nkurunziza a été vilipendé et traîné dans la boue par la clique nostalgique des privilèges de jadis et naguère et il a essuyé de sa part des tirs croisés. Néanmoins, il a résisté et tenu bon. Il a gardé sa tête hors de l’eau et n’a jamais cherché à se blanchir, ni à se dérober lors que son destin était incertain et encore moins à céder le moindre millimètre à la noirceur de la campagne diffamatoire et mensongère de ses ennemis. Sa foi en ses convictions et en ses valeurs républicaines n’a jamais vacillé. Et ainsi furent les sentiments de son peuple.
En s’engageant à « continuer à servir notre pays et à veiller sur lui jusqu’à la fin de [ses] jours » et en embrassant « le bon dessein de Dieu le Tout Puissant pour notre pays, pour tous les burundais et pour [lui] même », il se propose et s’impose comme gardien et guide du temple qui s’est construit au prix du sang et de la sueur des burundais. Il entend devenir une référence et une véritable colonne vertébrale de la Nation et de son parti comme le fit Nyerere et Mandela.
Il entre dans l’histoire par les grandes portes. On parlera de lui comme un révolutionnaire et un visionnaire. Son attachement à la Nation et aux valeurs de la démocratie inspireront toutes les générations. Son empreinte dans l’histoire sociopolitique du Burundi ne s’effacera jamais et la flamme de la résistance qu’il a allumée ne s’éteindra jamais. Jusqu’à la fin des temps !
Fridolin Nzambimana