Un canon électrique à puissance électromagnétique («railgun» en anglais) devrait intégrer l’arsenal des navires de guerre chinois en 2025, selon les confidences d’une source des services secrets américains à CNBC.
Les canons électriques sont depuis longtemps convoités par les armées russe, iranienne et américaine, car considérés comme des armes rentables qui ont la précision d’un canon et la portée d’un missile guidé. Le modèle chinois est par exemple capable d’atteindre une cible située à 200 km en quatre-vingt-dix secondes.
Chaque munition coûte entre 21.000 et 43.000 euros, un prix que CNBC met en regard avec celui des munitions du Tomahawk (missile subsonique à longue portée développé par la Navy), dont la force de frappe assez proche: plus d’1,2 million d’euros.
L’avenir de l’armement?
Les canons électriques utilisent de l’énergie électromagnétique à la place de la poudre pour propulser leurs cartouches. Le principe de cette arme consiste à faire circuler un courant électrique très intense couplé à un champ magnétique entre deux rails parallèles qui conduisent l’électricité.
«Le railgun et les armes à énergie dirigée sont l’avenir de la supériorité maritime», explique Thomas Beutner, responsable du département armement naval et aérien de l’office de régulation nucléaire dans un communiqué. La marine américaine développe de telles armes depuis 2005, mais son canon électrique ne sera pas opérationnel avant des années, révèle la source de la CNBC.
La Chine, elle, est en phase de test sur son navire. Selon les sources de la CNBC, les premiers canons électriques chinois sont apparus en 2011 et les premiers tests ont eu lieu en 2014. Entre 2015 et 2017, l’arme a été calibrée pour augmenter sa portée de tir. En décembre 2017, elle a intégré les bateaux de guerre et été testée en mer, chose qu’aucun autre pays n’a accompli.
Par Nina Pareja