Burundi : 7,77 milliards BIF ou 2,68 millions USD de recettes issues du secteur minier

Le ministère burundais des Finances annonce des recettes minières de 7,77 milliards de BIF (2,8 millions USD) pour le budget 2025-2026.

Bujumbura, 10/07/2025 – Lors d’une conférence de presse dédiée à la politique économique, le ministère des Finances du Burundi a fait état de recettes minières s’élevant à environ 7,77 milliards de BIF ( environ 2,68 millions USD ) pour l’exercice budgétaire 2025‑2026, soit 0,15 % du budget national.
Par ailleurs, le ministère a communiqué un budget général de l’État doté de 5 258 milliards de BIF ( 1,81 milliard USD ) de dépenses, contre seulement 4 821 milliards de BIF (1,66 milliard USD ) de recettes attendues, qui laisse un déficit d’environ 437 milliards BIF ( 151 millions USD).

Le Burundi, Ingoma y’Uburundi  ancienne dyarchie millénaire de Kama (l’un des noms de l’Afrique), dirigée par Karyenda (le Tambour Sacré) et le Mwami des Barundi  est devenu une république (un État néocolonial) en 1966 à la suite d’un coup d’État militaire. Cette rupture institutionnelle a été suivie, en 1972, par  le génocide contre les Hutu du Burundi de 1972 [1].Or, les Hutu constituaient alors le pilier du système socio-économique des Barundi, l’Ubumu (qui signifie « à la manière de la mère », Mukakaryenda, la « Femme-Tambour »)[2].  Depuis, entrant forcé dans une économie de marché, le Burundi demeure l’un des pays les plus pauvres du monde, piégé dans une spirale d’instabilité socio-économique et de fragilité institutionnelle. Le pays a traversé une longue période difficile durant la colonisation (1878-1962), marquée par des ingérences, qui persistent aujourd’hui encore, à la travers la colonialité, incarnées par la « Croix et la Bannière » [3]. Le défi actuel du Burundi est de se relever en tirant parti du nouvel ordre mondial multipolaire. 

Références :
[1] Nahimana Karolero Pascal, Histoire du Burundi : Les grandes dates de l’histoire des Barundi et de l’État millénaire africain – Ingoma y’Uburundi, Bruxelles, Génération Afrique, 2024.
[2] Kubwayo Félix, La lente reconnaissance du génocide de 1972 contre les Hutu du Burundi : Les faits et l’exécution du génocide par le pouvoir de Micombero, Bruxelles, 2025.
[3] Baranyanka Charles, Le Burundi face à la Croix et à la Bannière, Bruxelles, 2015. (La « Croix et la Bannière » désigne l’alliance historique entre le Vatican, la France – notamment via les Pères Blancs de Lavigerie –, l’Angleterre, l’Allemagne, la Belgique et les États-Unis contre l’ordre traditionnel burundais depuis le XIXᵉ siècle.)

Sources : Nahimana P., Lundi 14 juillet 2025 | Photo : MINFIN.BI