Burundi : Le Conseil des sages du CNDD-FDD tracent le cap 2040–2060

Le Conseil des sages du parti au pouvoir se retire deux jours à Muyinga avec les plus hautes autorités de l’État pour accélérer les projets nationaux.

Buhumuza, 04/09/2025 — Avec pour objectif d’accélérer la mise en œuvre des engagements pris envers la population — notamment ceux inscrits dans la Vision d’un pays émergent en 2040 et développé en 2060 — le Conseil des Sages du CNDD-FDD a tenu, du 4 au 5 septembre 2025, une retraite exceptionnelle de deux jours au Palais présidentiel, en commune Muyinga.

Autour de l’honorable Ndikuriyo Révérien , le très populaire Secrétaire général du CNDD-FDD, ont pris part à cette retraite de haut niveau : S.E. Ndayishimiye Évariste, Président de la République (président du Conseil des Sages), le président de l’Assemblée nationale, le président du Sénat, le Vice-président de la République, l’Ombudsman de la République, le président de la Cour suprême, le Procureur général de la République, plusieurs ministres, des hauts responsables des forces de défense et de sécurité, ainsi que d’autres cadres supérieurs de l’État.

Première force politique du pays, le CNDD-FDD a remporté les élections démocratiques de 2025. Le Burundi — Ingoma y’Uburundi dans sa dénomination traditionnelle — demeure une ancienne dyarchie africaine millénaire, organisée autour du Tambour sacré Karyenda (dynastie des Mukakaryenda, les « femmes tambours ») et du Mwami (dynastie des Bami, issue de l’alliance Ganwa établie par les Bataka ou les Chefs des miryango des Barundi ) [1]. L’Ubungoma (cosmologie et spiritualité des Barundi), Ingoma (institution politique) et l’Ubumu ( Planification socio-économique ou système socio-économique ) ont été détruits et marginalisés entre 1920 et 1944, puis en 1966 et 1972, par « la Croix et la Bannière » [2], et remplacés par la chrétienté (surtout le catholicisme), une République et une économie de marché d’inspiration occidentale.

Pour concrétiser la Vision 2040–2060 — telle une étoile venue du passé qui éclaire le présent et trace l’avenir, dans un esprit « Afrofuturiste » [3] — les Barundi gagneraient à s’appuyer sur leur héritage : l’Ubungoma, dont l’Ubuntu constitue le socle philosophique, Ingoma et l’Ubumu, afin de vivre dès aujourd’hui le futur qu’ils ambitionnent.

Références :

[1] Nahimana Karolero Pascal, Histoire du Burundi : Les grandes dates de l’histoire des Barundi et de l’État millénaire africain – Ingoma y’Uburundi, Bruxelles, Génération Afrique, 2024.
[2] Baranyanka Charles, Le Burundi face à la Croix et à la Bannière, Bruxelles, 2015. (La « Croix et la Bannière » désigne l’alliance historique entre le Vatican, la France – notamment via les Pères Blancs de Lavigerie –, l’Angleterre, l’Allemagne, la Belgique et les États-Unis contre l’ordre traditionnel burundais depuis le XIXᵉ siècle.)
[3] L’Afrofuturisme  est un mouvement panafricaniste, décolonial, postcolonial (afrocentré), et Kamite :
a) Anderson, Reynaldo ; Jones, Charles E. (dir.). 2016. Afrofuturism 2.0: The Rise of Astro-Blackness. Lanham : Lexington Books.
b) Dery, Mark. 1994. « Black to the Future: Interviews with Samuel R. Delany, Greg Tate, and Tricia Rose ». In Mark Dery (dir.), Flame Wars: The Discourse of Cyberculture, p. 179-222. Durham : Duke University Press.

Sources : Nahimana P. , http://burundi-agnews.org , Samedi 6 septembre 2025 | Photo : RTNB