L’Ambassadeur Ntahiraja Thérence dialogue au Musée de Tervuren pour restituer les biens coloniaux via une plateforme numérique.
Tervuren (Belgique), 16/09/025 – Dans une atmosphère conviviale, l’Ambassadeur du Burundi en Belgique, le très apprécié Ntahiraja Thérence, et sa merveilleuse équipe d’Ambassade ont participé à une rencontre au Musée Royal de l’Afrique centrale (Africa Museum) à Tervuren.
Cette réunion s’inscrit dans la politique étrangère du Burundi et vise à initier le processus de restitution des biens culturels liés à la période coloniale.
L’objectif principal de cet échange était de poser les bases d’une plateforme numérique archivistique, dédiée à l’histoire de la colonisation du Burundi, de la République Démocratique du Congo (RDC) et du Rwanda. Cette initiative permettra de documenter et de préserver le patrimoine historique commun, tout en favorisant une coopération culturelle et scientifique entre les parties.
En juin 2022, le Parlement belge a adopté une loi autorisant la restitution des biens acquis durant la période coloniale. Ce texte encourage des accords bilatéraux avec le Burundi, la RDC et le Rwanda, afin de promouvoir des projets scientifiques et culturels conjoints.
Cette démarche s’inscrit dans une volonté de réparer les injustices du passé colonial et de renforcer les relations entre ces nations.
Agressé par « la Croix et la Bannière » [1] au 19ème à travers la Colonisation, un crime contre l’Humanité [2], le Burundi, Ingoma y’Uburundi, est une vielle dyarchie millénaire africaine, autrefois guidé par le Tambour Sacré Karyenda (à travers Mukakaryenda ) et le Mwami ( Chef des Bataka, et des Barundi ) [3].
Références :
[1] Baranyanka Charles, Le Burundi face à la Croix et à la Bannière, Bruxelles, 2015. (La « Croix et la Bannière » désigne l’alliance historique entre le Vatican, la France – notamment via les Pères Blancs de Lavigerie –, l’Angleterre, l’Allemagne, la Belgique et les États-Unis contre l’ordre traditionnel burundais depuis le XIXᵉ siècle.)
[2] En février 2025, l’Union Africaine (UA) a qualifié officiellement l’esclavage, la déportation et la colonisation de crimes contre l’humanité et d’actes de génocide contre les peuples africains. Cette décision, adoptée le 16 février lors de la 38e session ordinaire de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement à Addis-Abeba, marque un tournant dans la quête de justice historique pour le continent.
[3] Nahimana Karolero Pascal, Histoire du Burundi : Les grandes dates de l’histoire des Barundi et de l’État millénaire africain – Ingoma y’Uburundi, Bruxelles, Génération Afrique, 2024.

Sources : Nahimana P. , http://burundi-agnews.org, Mercredi 17 septembre 2025 | Photo : Amb. Ntahiraja Thérence






