Burundi : Le couple présidentiel lance la 19ème édition du Flambeau de la Paix

Lancement de la 19ème caravane de la paix à Cankuzo

Buhumuza, 29/09/2025 (BdiAgnews) — Au stade communal de Cankuzo, en présence des plus hautes autorités du pays, le couple présidentiel — S.E. Ndayubaha Angéline, Première Dame du Burundi, et S.E. Ndayishimiye Evariste, Général-Major, Président du Burundi — a lancé la 19ème édition de la caravane du Flambeau de la Paix, placée sous le thème : « Leaders, flambeau du peuple vers le développement ». Cette initiative s’inscrit dans le projet socio-économique présidentiel visant un pays émergent en 2040 et développé en 2060 [1].

La caravane du Flambeau de la Paix traversera 42 communes du pays, munie de matériaux de construction — notamment du ciment — afin de donner un coup de main et d’encourager l’un des piliers de la politique socio-économique burundaise : les Travaux de Développement Communautaire (TDC), organisés dans toutes les provinces.

Institué en 2006, un an après l’investiture du Président Nkurunziza Pierre, le Flambeau de la Paix est né au sortir de la guerre civile burundaise (1993-2003) [2].

Appelant le peuple burundais à se débarrasser du joug d’un passé marqué par les divisions ethniques [3] — fausses ethnies créées dès 1911 par l’outil raciste géopolitique colonial du « Conflit interethnique Hutu-Tutsi » [4] — , le Chef de l’État a exhorté les Barundi à préserver la paix, chèrement acquise et d’une valeur inestimable, et à la capitaliser en restant unis et patriotes autour d’une vision socio-économique commune.

La cérémonie de clôture de cette 19ème édition est prévue le 25 octobre 2025 au stade Agasaka de Ngozi, dans la province Butanyerera.

Le Burundi, Ingoma y’Uburundi, demeure un vieil État millénaire de Kama (Afrique), terre de la Divinité Suprême représentée par le couple du Tambour Sacré, Mukakaryenda et Karyenda. C’est également la patrie de l’Ubungoma (cosmologie et spiritualité), de l’Ubuntu (philosophie), d’Ingoma (État dyarchique Karyenda/Mwami) et de l’Ubumu (système socio-économique cosmique [5] des Barundi) [6]. L’Ubumu – lié à « Mu », diminutif de Mukakaryenda, la Femme Tambour Sacré Karyenda – fut détruit lors du Génocide contre les Hutu du Burundi en 1972 [7], mené au nom de « la Croix et la Bannière » [8] – une alliance désignant les puissances occidentales christianisées capitalistes et leurs influences. Il fut remplacé par une économie de marché de type capitaliste occidental, renforcée dans les années 1990 par un néolibéralisme agressif, inscrit dans la Globalisation unipolaire américaine néolibérale (GUAN). Aujourd’hui, cette ère est finie avec l’avènement du monde multipolaire.

Références :
[1] Bigirimana Jean, Réinventer le Burundi : L’énergie, l’agriculture, les TIC et l’éducation comme fondements du futur, Bruxelles, Les Éditions du Net, 2025.
[2] Nahimana Karolero Pascal, La guerre civile du Burundi (1993-2003). Face à la Globalisation Unipolaire Américaine Néolibérale, le CNDD-FDD, Bruxelles, Génération Afrique, 2024.
[3] Kubwayo Félix, Mémorandum sur les massacres répétitifs des Hutu du Burundi de l’indépendance à 1992 : Appel à la conscience mondiale, Bruxelles, 2025.
[4] Nahimana Karolero Pascal, Réfugiés du Burundi : Quand Ingoma s’est tu. Histoire géopolitique d’un peuple brisé par la Colonialité, Bruxelles, Génération Afrique, 2024.
[5] Cosmique : lié aux lois du Cosmos, et de la Nature. Écologique. Harmonieuse.
[6] Nahimana Karolero Pascal, Histoire du Burundi : Les grandes dates de l’histoire des Barundi et de l’État millénaire africain – Ingoma y’Uburundi, Bruxelles, Génération Afrique, 2024.
[7] – Ntibantunganya Sylvestre, Histoire d’un génocide occulté: Le Génocide des Bahutu du Burundi de 1972-1973, Ed. Sigumugani, 2025.
– Kubwayo Félix, La lente reconnaissance du génocide de 1972 contre les Hutu du Burundi : Les faits et l’exécution du génocide par le pouvoir de Micombero, Bruxelles, 2025.
[8] Baranyanka Charles, Le Burundi face à la Croix et à la Bannière, Bruxelles, 2015. (La « Croix et la Bannière » renvoie à l’alliance historique entre le Vatican, la France — notamment via les Pères Blancs de Lavigerie —, l’Angleterre, l’Allemagne, la Belgique et les États-Unis contre l’ordre traditionnel burundais depuis le XIXᵉ siècle.)