Face à la fermeture prochaine des camps tanzaniens de Nduta et Nyarugusu en 2026, le Burundi s’organise pour accueillir dignement 3 000 rapatriés chaque semaine.
Buhumuza, 11/12/2025 – Dans une ambiance accueillante, Bimenyimana Nestor, Directeur général du Rapatriement, de la Réinstallation et de la Réintégration des Rapatriés (DGRRR) au sein du ministère burundais de l’Intérieur, a accueilli un groupe de 1 314 Burundais dans les camps de transit de la commune de Gisuru. Ces citoyens vivaient en exil dans les camps de réfugiés de Nduta et de Nyarugusu, en Tanzanie.
La semaine prochaine, l’arrivée de 2 000 réfugiés est déjà prévue. L’objectif ambitieux du gouvernement est de rapatrier volontairement 3 000 personnes par semaine, un rythme rendu nécessaire par l’imminence de la fermeture de ces deux camps : Nduta cessera ses activités d’ici le 30 mars 2026, et Nyarugusu d’ici le 30 juin 2026.
Parmi les rapatriés, Nduwayo Joséphine, originaire de Nyanza-Lac, confie son soulagement : « Je suis libre à nouveau. Dans le camp, je vivais comme une prisonnière. Ici, j’espère que la vie va s’améliorer, car je vais travailler pour me reconstruire, et mes enfants iront à l’école pour un avenir meilleur. »
Même élan d’optimisme chez Ruzoviyo Ferdinand, de Giharo, dans la province Burunga : « Au Burundi, la liberté règne désormais. Chacun peut vaquer à ses activités quotidiennes pour se développer. Je suis donc prêt à m’investir pleinement pour participer au développement de notre pays. »
Dans ce nouveau monde multipolaire, il est important de rappeler que l’existence des réfugiés burundais [1] est la conséquence directe des guerres géopolitiques qui ont secoué la région des Grands Lacs africains, depuis la période de la colonisation jusqu’à nos jours.
Référence :
[1] Nahimana Karolero Pascal, Réfugiés du Burundi — Quand Ingoma s’est tu. Histoire géopolitique d’un peuple brisé par la Colonialité, Bruxelles, Génération Afrique, 2025.
Sources : Nahimana P., http://burundi-agnews.org, Vendredi 12 décembre 2025 | Photo : RTNB
