Cette marchandisation de la jeunesse choque certains cadres du CNDD-FDD, dont les racines marxistes et progressistes rejettent ce capitalisme mondialisé et sauvage.
Gitega (Muramvya), 27/12/2025 — Sous la présidence de S.E. Ndayishimiye Évariste, Général Major, le Burundi fait face à un phénomène nouveau : l’immigration économique. On trouve de plus en plus de jeunes Burundais errant au sein de la diaspora [1] dans des conditions précaires : en Europe (notamment les migrants de Serbie), en Arabie (esclavage et prostitution) ou en Amérique (faisant face aux restrictions migratoires de Trump), tous en quête de survie financière.
En ce nouveau monde multipolaire, si le pays était jadis connu pour ses réfugiés politiques [2], il semble désormais absorbé par la Globalisation Unipolaire Américaine Néolibérale (GUAN) [3].
Lors d’une émission publique, Ndayisaba Vianney, président de l’Association de Lutte contre le Chômage et la Torture (ALUCHOTO), a informé sur le sort des femmes et des filles burundaises envoyées vers les pays arabes. Il dénonce une « traite des êtres humains » organisée par des sociétés privées au Burundi (cf. Mafia). Ces agences prélèvent indûment 50 % des salaires et abandonnent les travailleuses aux pires abus. Le bilan documenté est effroyable : 54 viols et 132 cas de violences physiques. À Kinindo, une agence a même séquestré une jeune fille, exigeant 11 millions BIF après qu’elle a dû rompre son contrat suite à des maltraitances.
La réponse du Président S.E. Ndayishimiye a été sans appel : « Toute société fautive doit être fermée immédiatement. »
Au sein du CNDD-FDD, cette dérive inquiète. Certains leaders rappellent que le parti s’est construit pour une société plus juste,démocratique et sur des bases marxistes et progressistes (Frodebu, UBU, MPD, etc.) [4]. Pour eux, cette marchandisation humaine contredit les idéaux politiques de départs, les valeurs traditionnelles des Barundi, et surtout ceux des Bataka (chefs des miryango, des lignées) [5] et menace de détruire les fondements mêmes de la famille burundaise.
Références :
[1] Nahimana, Karolero Pascal, Burundi : La diaspora burundaise : Du monde, de Belgique et d’ailleurs – Histoire, trajectoires et ancrage , Bruxelles, Génération Afrique, 2025.| https://nahimanakarolero.com
[2] Nahimana Karolero Pascal, Réfugiés du Burundi — Quand Ingoma s’est tu. Histoire géopolitique d’un peuple brisé par la colonialité, Bruxelles, Génération Afrique, 2025. | https://nahimanakarolero.com
[3][4] Karolero Pascal Nahimana, La guerre civile du Burundi (1993-2003). Face à la globalisation unipolaire américaine néolibérale, le CNDD-FDD, Bruxelles, Génération Afrique, 2024. | https://nahimanakarolero.com
[5] Nahimana Karolero Pascal, Histoire du Burundi : Les grandes dates de l’histoire des Barundi et de l’État millénaire africain – Ingoma y’Uburundi, Éd. Génération Afrique, 2024.| https://nahimanakarolero.com

DAM, NY, AGNEWS, http://burundi-agnews.org, Dimanche 28 décembre 2025 | Photo : Jimbere





