Le chef de l’Etat procédait au lancement il y a une semaine à Vyerwa en commune de Mwumba du “Projet d’appui à l’inclusion Financière Agricole et Rurale du Burundi”, PAIFAR-B, appuyé par le Fonds International de Développement Agricole, FIDA pour un financement de 38,6 millions $.
Le FIDA contribuera pour 24,9 millions $, la contrepartie du gouvernement s’élève à 2,6 millions $, les institutions financières pour 8.9 millions $ et les bénéficiaires pour un montant de 2.1 millions $. L’objectif de ce projet est de contribuer à augmenter les revenus des ruraux pour une réduction durable de la pauvreté.
Le projet PAIFAR-B touchera directement 99.200 ménages ruraux des 17 provinces du Burundi. Dans un premier temps, les activités se concentreront sur 14 provinces encadrées par les projets techniques du FIDA. Il comprend trois composantes.
La première vise l’opérationnalisation de la stratégie d’inclusion financière par l’actualisation de la stratégie nationale, le renforcement des compétences techniques du service “Micro-Finance” de la Banque de la République du Burundi (BRB) et d’autres acteurs clés. La seconde porte sur le renforcement de l’offre des services financiers en milieu rural. Enfin, c’est la coordination globale du projet, le suivi-évaluation et la gestion des savoirs.
Dans son approche d’intervention, le projet PAIFAR-B ouvrira une ligne de crédit aux institutions de micro-finances éligibles. Il y aura aussi un fonds de garantie qui permettra de couvrir les risques encourus dans l’offre des services financiers aux groupes cibles.
La représente résidente du FIDA au Burundi a dans son mot fait savoir que le FIDA appuie le Burundi pour une enveloppe de 200 millions $ pour quatre projets en cours auxquels vient s’ajouter le PAIFAR-B. Elle a fait savoir que cette agence onusienne compte adopter en décembre de cette année un nouveau projet d’intensification agricole et de réduction de la vulnérabilité en milieu rural pour un montant de 100 millions $.
Le ministre de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Elevage, M. Deo Guide Rurema a remercié le FIDA pour ses interventions en matière de l’agriculture et de l’élevage car, certains défis pourront être relevés. Il a indiqué que ce fonds accordera des crédits pour des intérêts qui pourraient aller à moins de 8%.
Le President Nkurunziza a quant à lui dans son discours de circonstance remercié le FIDA “qui est toujours resté auprès du Burundi pendant que beaucoup de nos partenaires l’ont abandonné surtout depuis 2015”.
Il a fait savoir que ce fonds constitue une réponse pour beaucoup de Burundais qui avaient des difficultés d’accès au crédit. Ce projet sera, selon le chef de l’État du Burundi, “très bénéfique pour les femmes et
les jeunes”, profitant de l’occasion pour appeler ces deux catégories sociales à s’investir dans l’agri-élevage.
by Agence Burundaise de Presse