Le gouvernement du Burundi « n’a pas d’informations sur les dates » de la tenue de la 5ème session du dialogue interburundais sous l’égide de la Communauté Est-Africaine (CEA) depuis janvier 2016, a déclaré vendredi à Xinhua M. Thérence Ntahiraja, porte-parole du ministère burundais de l’Intérieur, de la Formation Patriotique et du Développement Local.
Créée en 2000, la CEA regroupe aujourd’hui six Etats : Burundi, Kenya, Tanzanie, Ouganda, Rwanda et Soudan du Sud.
« En effet, cette question pourrait être posée à la facilitation régionale ; car, jusqu’à maintenant on n’a pas d’informations sur les dates de cette 5ème session. On sait tout simplement qu’il y a eu des consultations faites en date », a-t-il précisé.
Le 24 août dernier, le gouvernement burundais par le truchement des autorités du ministère des Affaires étrangères, a souhaité devant les membres du corps diplomatique et consulaire accrédités dans le pays, que cette 5ème session du dialogue interburundais « soit la dernière ».
S’exprimant sur les préparatifs de cette session, M. Ntahiraja a fait remarquer que le gouvernement burundais du président Pierre Nkurunziza s’est toujours ouvert au dialogue interburundais comme le dialogue « intérieur » organisé au 1er semestre 2016 au cours duquel les représentants de tous les segments de la société burundaise au niveau des 119 communes du pays, ont exprimé leur position sur les affaires nationales.
Dans ce cadre, a-t-il poursuivi, les préoccupations de la population burundaise ont été intégrées dans la nouvelle constitution en vigueur depuis sa promulgation le 7 juin dernier.
Aujourd’hui, a-t-il ajouté, il reste seulement la poursuite des préparatifs des prochaines élections burundaises de 2020.
Sur ce, M. Ntahiraja a rappelé que le 3 août dernier au chef-lieu de la province de Kayanza (nord), les représentants de 20 partis politiques, du gouvernement et du Forum des partis politiques (FDP), ont signé une feuille de route vers les prochaines élections burundaises de 2020.
Pour lui, la prochaine session du dialogue interburundais devrait se focaliser sur « l’adhésion à la feuille de route » par les formations politiques qui ne l’ont pas encore signées ainsi que quelques définitions du « mécanisme d’accompagnement » du mécanisme de la facilitation régionale.
« A mon avis, la facilitation pourrait accompagner le processus en vue d’être témoin du déroulement des prochaines élections, en vue d’éviter tout comportement de nature à boycotter le futur scrutin multipartite ou d’en refuser les résultats », a-t-il recommandé.
Pour rappel, le 7 juin dernier à Bugendana dans la province de Gitega (centre) lors d’une cérémonie dédiée à la promulgation de la nouvelle constitution, le président Nkurunziza a annoncé qu’il ne se représentera pas à la prochaine élection burundaise de 2020.
French.china.org.cn | le 29-09-2018