Les cérémonies de commémoration du 25e anniversaire de l’assassinat le 21 octobre 1993 du président Melchior Ndadaye ont eu lieu lundi, cette date étant tombée un dimanche cette année.
Le parti FNL (Forces nationales de Libération) de Jacques Bigirimana, qui qualifie de mascarade le procès des assassins et commanditaires du meurtre du président, en a profité pour demander un nouveau procès plus crédible.
« Le FNL, constatant (…) que les gouvernements Ntibantunganya, Buyoya et Ndayizeye ne sont pas parvenus à organiser un procès crédible, pour des raisons qui leur sont propres, demande au gouvernement actuel de rectifier (le tir) et de rouvrir ce procès », a déclaré le président du FNL, Jacques Bigirimana.
Il a ajouté que son parti se réservait le droit de se porter partie civile tout en comptant sur la non prescription en la matière, un tel crime ne pouvant rester impuni, a-t-il dit.
Il a lancé à cet effet un appel à toute personne qui pourrait fournir de nouveaux éléments ou témoignages inédits de se manifester afin de contribuer au triomphe de la vérité sur ce dossier.
Le président du FNL a indiqué que cette demande de révision du procès n’avait aucune visée politique, affirmant que le procès ayant eu lieu sous les régimes des présidents Sylvestre Ntibantunganya, Pierre Buyoya et Domitien Ndayizeye, « avait été organisé dans un contexte qui ne pouvait pas garantir un procès crédible ».
Pour Jacques Bigirimana, « ce que le haut commandement de l’armée a fait au président de la République (M. Ndadaye, ndlr) constitue une très haute trahison qui ne saurait être imputée aux simples exécutants que sont les pauvres soldats présentés comme les putschistes par la justice de l’époque, manifestement aux ordres des mêmes putschistes ».
French.china.org.cn | le 22-10-2018