Bujumbura, 22 sept (DWG) : Un plan d’action de la Police nationale du Burundi sur la lutte contre les Violences basées sur le genre (VBG) vient d’être adopté ce lundi par les chefs de services à différents niveaux de la police et les intervenants de la société civile dans ce secteur. Ce plan d’action devra servir de boussole pour avancer de façon méthodique et planifiée dans la lutte contre les VBG, et partant, arriver à plus de résultats.
En effet, ce plan est un outil de planification, mais aussi de mobilisation de ressources qui permettra en même temps d’évaluer le progrès accompli grâce aux indicateurs de performance qui sont contenus dans ce document. Il a été noté qu’au Burundi comme ailleurs, les VBG connaissent une ampleur nationale et ont été amplifiées par la crise que le pays a traversée.
La police nationale vient donc de prendre le devant pour juguler ce mal qui prend de plus en plus des allures inquiétantes. Un autre phénomène grave lié aux violences qui prend de plus en plus de l’ampleur est le trafic des êtres humains. Le représentant de l’ONU-Femmes qui a appuyé dans l’élaboration de ce plan d’action a dans son allocution de circonstance indiqué que les VBG sont devenues un fléau mondial. Le Burundi n’échappe pas à ce problème, car les données et les informations recueillies montrent qu’il y a un grand nombre de victimes, sans oublier que la plus part des cas restent inconnus, car les victimes n’osent pas dénoncer ou faire recours à des services de prise en charge.
Il a ajouté que le crime de violences sur le genre reste le moins puni au monde et même au Burundi, alors que l’impunité constitue une pépinière d’amplification de ce phénomène. Le représentant de l’ONU-Femmes n’a pas manqué de demander aux policiers d’être des amis des femmes pour qu’en cas de problèmes, elles puissent bénéficier d’un secours, d’une compréhension et d’une empathie. Notons qu’après des échanges sur le plan d’action présenté par l’OPC2 Christine Sabiyumva, le plan d’action a été adopté par acclamation.